lundi 18 mai 2020

les émotions partie 1

Les émotions 


  1. Introduction
Bon et si on s’intéresse à ce qui nous anime réellement : les émotions. 
Si elles sont inutiles pour certains, merci Descartes et Erasme qui jugeaient bon de remplacer les émotions par la raison, peut-être qu'il serait bon maintenant de les juger comme un allié de la raison et non un ennemi. De toute les manières, on ne peut pas les dissocier.... Oui oui, l'inconscient, pour beaucoup responsable, ne peut pas être enlevé... Ce n'est pas une nouveauté. Damasio quant à lui considère que les sentiments sont indispensables aux décisions rationnelles.
Certains farfelus, on voulu supprimer certaines émotions dites limitantes en enlevant une partie du cerveau (lobectomie)... bah c'est pas beau à voir. Alors certes, si cela fonctionne, la lobectomie nous coupe réellement de notre nature humaine et même animale. Cela pourrait faire rêver de supprimer la tristesse, la jalousie et tout cela... mais elle supprime aussi l'amour, le goût de la vie et limite nos réactions comportementales... Car je vais vous faire une révélation. Ce sont nos émotions qui donnent un sens à notre vie... Ce n'est pas une vraie révélation... Cela étant, il semble bon de les apprivoiser pour ne pas vivre dans un état sauvage, où on pourrait avoir l'impression qu'elles sont des terribles prédateurs... j'ai bien connu , vous savez, le monstre au fond du placard qui surgit de on ne sait où et on ne sait comment s'en débarrasser.... 

Daniel Goleman écrit l'intelligence émotionnelle. Pour lui les émotions sont un langage cérébral. Donc si vous ne comprenez rien à vos émotions, bah, vous ne comprenez rien à votre cerveau... Par voie de conséquence, vous ne comprenez rien au sens de votre vie, de votre vraie Nature... Pour reprendre ses mots : « ... toute conception de la nature humaine qui ignorait le pouvoir des émotions manquerait singulièrement de perspicacité ».

  1. définition

Un point important avant d'aller plus loin : c'est de rappeler la phrase du Dalai Lama : « Sème un acte, tu récolteras une habitude. Sème une habitude, tu récolteras un caractère. Sème un caractère, tu récolteras une destinée. »... et quelle est la semence de l'acte ???? je vous le donne en « mil » : l'émotion. (jeu de mot ! Céréale, récolte ? Non?)
Joé Dispenza défini une habitude comme un comportement sous influence d'une émotion, engrammé par la répétition. 
Un peu d'étymologie, « Emotion » vient de la racine latinmoterequi signifie mouvoir et le préfixe équi désigne en dehors, emovere qui signifie mettre en mouvement... bon bah voilà tout est dit... fin de l'article. Non, je rigole. Une émotion est une incitation à passer à l'action. Elles permettent de faire face aux difficultés de l'existence pour s'adapter au mieux à notre environnement. 

Quand une émotion se manifeste sa volonté est de nous pousser à passer à l'action. Ce n'est ni plus ni moins une information délivrant le message d'un besoin non manifesté, ou à réaliser... Oui, oui je sais, je me répète mais si vous avez compris cela alors votre vie va changer.... Beaucoup pensent que les émotions nous paralysent... En réalité, c'est que la plupart du temps, on ne pense pas à les écouter... Ce qui fait que chez les gens « civilisés », les émotions sont coupées des modes de réactions...Car, en plus, l'émotion et sa manifestation seront modulées par les filtres de la croyance éducative ,familiale, etc... Rappelons ici, que pour éviter des passage à l'acte liés à une émotion dit pulsion, le genre humain a dû inventer des codes moraux ou lois que l'on retrouve dans toutes les religions : les Dix commandements, le noble sentier octuple du Bouddhisme. 

Pour simplifier un max de chez max, l'émotion c'est votre cerveau qui vous dit : ACTION. 
Alors agissez !!!

Si nous devions reprendre succinctement les 4 émotions principales :
  • La colèrepermet d'exprimer des besoins non respectés ou des désirs non assouvis : Communiquez, démenez vous !!!On rappellera au passage que lorsque nous sommes en colère, nos organisme produisent du cortisol, et celui ci ronge les neurones... pour une minute de colère, il faut une heure pour l'évacuer. 
  • La tristesse annonce la fin d'un état ou d'une situation et surtout le renouveau de quelque chose d'inédit. Ce n'est ni plus ni moins que le passage d'une porte... vous chialez à chaque fois que vous changez de pièce ? : Alors soyez curieux.


  • La peur nous dit : voilà ce qui pourrait arriver si je ne réagis pas. Elle est présente pour nous faire part d'un danger éventuel.... Éventuel, hypothétique... Enfin, peut-être que si vous aviez conscience que seulement 8% de nos peurs sont fondées sur une menace concrète... vous seriez peut-être un peu plus serein... Les 92% restants, c'est du vent... vous vous rappelez de Bigard et la chauve souris... (même si je ne l’apprécie pas beaucoup, je dois dire que son sketch est très représentatif du fonctionnement de la peur) : Avancez, tout en restant vigilant.


  • La joie, c’est cool... c'est la seule émotion que le cerveau recherche en permanence... un truc amusant, c'est que ce n'est pas la joie qui est à l'origine du sourire mais bel et bien l'inverse !!! Profitez, savourez, goûtez...
    Alors si vous vous sentez triste : une pose de 5 minutes à se sourire dans le miroir... Tiens en parlant de cela...Vous vous souvenez du principe des neurones miroirs ? Un cadeau gratuit pour votre entourage. souriez leurs ! leurs cerveau en fera de même et ils produiront de l'ocytocine et de la dopamine... vous deviendrez un antidépresseur naturel. Plutôt cool non ? Alors si votre mari fait la gueule, au lieu de lui râler dessus, souriez lui sincèrement pour que son cerveau switch d'émotion...


De ces 4 grandes émotions, nous pouvons ensuite y mettre des émotions plus fines : ainsi de la peur on peut avoir la frayeur, la crainte.

Un truc que j'aime beaucoup en séance c'est expliquer la différence entre émotion et sentiment. Et vous vous la connaissez ? 
Le sentiment est le temps que l'on pense à essayer de traiter une émotion.... et oui si on prend la colère, le temps que l'on passe à la traiter donne la haine et la rancœur. La tristesse se transforme en dépression, la peur donnera l'angoisse. Et la joie.... le Bonheur, vous savez le truc qu'on recherche tous... et si on veut allez plus loin, comme un trait de caractère donne une personnalité alors une personne heureuse sera rayonnante et aura sur cette logique une belle destinée... ça vaut le goût de les comprendre et de les apprivoiser nos émotions , non ?

Comme nous l'avons déjà abordé dans le chapitre sur l'inconscient, l'intuition compte autant sinon plus que la pensée dans nos prises de décision et nos passage à l'action,. La physiologie de l'émotion nous mène directement dans ces voies de l'inconscient. Il n'est tout bonnement pas envisageable de séparer le fonctionnement de l'inconscient de celui du système des émotions. On pourrait d'ailleurs tout bonnement penser que les émotions font partie de cet inconscient. Nous ne pouvons pas les contrôler. Ces émotions, informations neurochimiques, prennent naissance dans le système limbique cela fera l'objet d'un nouvel article. Je vous barberai plus tard avec cela. 

  1. D’où viennent les émotions ?

Pour ma part je pense qu'il est important de voir les émotions comme des programmes archaïques de survie. Ainsi, nous en reparlerons avec le volet psychiatrie de la lecture biologique. Mais déjà je pourrai citer un rapide exemple : la colère : appelée bio-maniaque agressive, n'est ni plus ni moins qu'une peur, une impuissance à défendre ma place lorsque je la sens menacée... 
Goleman parle donc que notre façon de percevoir le monde et de réagir à notre environnement, par nos émotions. Notre bibliothèque d'émotions n'est pas seulement liée à notre passé individuel mais surtout à notre passé ancestral. Les émotions proviennent d'un héritage biologique ancestral de circuit neuronaux qui ont parfaitement fonctionné pendant des millions d'années. Au vue de l'évolution depuis 10 000 ans avec la sédentarisation de l'homme et l'époque de l'agriculture, l'environnement de l'homme a été boulversé. Il s'avère que nos émotions n'ont pas vraiment changé. et que dire de l’accélération du bouleversement de notre environnement depuis 50 ans... on est complément à la masse. Nous avons donc une bibliothèque obsolète périmé d'émotion à l'heure de la fibre. Pour illustrer cela, en se placant dans la théorie darwinienne, à la préhistoire les humains qui coopérer pour chasser ensembles avaient beaucoup plus de chance de survie que les solitaires. Au regard de notre société qui prône souvent l'individualité et la compétition, on comprend bien que le cerveau ne s'adapte plus et se met en souffrance : burn out et dépression.
En effet nous sommes une dissonance cognitive, énorme balancier entre ce que nous dicte nos émotions (notre cœur), de passer à l'action afin nous adapter à notre environnement et le devoir de tenir un code moral incité par le rationnel ou la raison (la tête). 
Nous nous retrouvons alors en dichotomie lorsque l'on sent au fond de notre cœur une chose juste pour soi, mais qui nous met en opposition avec le relationnel, le social. Il n'en reste pas moins que plus le sentiment est intense plus l'esprit émotionnel domine et moins le rationnel est efficace... 

Pour mieux comprendre comment l'emprise des émotions sur l'esprit pensant se fait, pourquoi le sentiment et la raison se font la guerre, il faut se pencher sur le développement des parties du cerveau. 

Le cerveau humain, c'est un kilo et demi de neurones, soit environ 100 milliards de neurones à quelques uns près. (je me suis peut-être perdu en les comptant) et ça pour le meilleur ou pour le pire... En réalité, comme dans d'autres domaines ce n'est pas la taille qui compte mais la qualité des relations, des connexions synaptiques entre les neurones qui sont importantes. Plus les connections sont développées plus le panel comportemental et sa subtilité sont riches. Au cours de l'évolution, le cerveau s'est développé du bas vers le haut. Les centres supérieurs, comme le cortex, sont donc un perfectionnement des parties plus anciennes. 

La partie plus ancienne, que nous partageons avec beaucoup d'autres espèces est le tronc cérébral, entourant l'extrémité supérieure de la moelle épinière. Ce tronc cérébral gouverne les fonctions vitales comme les fameux 3 B : boire, bouffer, baiser, ainsi que la respiration et les mouvements stéréotypés. C'est un ensemble de régulateurs préprogrammés pour réagir de manière à permettre la survie. Ce cerveau reptilien nous permet des réponses rapides mais binaires : attaque fuite thanatos.
De cette racine, émergent les centre supérieurs où siègent les émotions, et enfin de là, apparaissent, le néocortex, ce gros bulbe avec des circonvolutions, permettant la pensée. L’imbrication des deux dans l'évolution montre bien que le cerveau émotionnel est apparu avant le cerveau pensant, on ne peut donc pas dissocier les deux. Le deuxième constat est comme dans d'autres domaines, le plus récent garde la mémoire de la structure primitive d'où il provient. La plus ancienne peut fonctionner de manière autonome et plus rapide. 

La partie la plus ancienne et la plus primitive de notre sphère émotionnelle se situe dans notre odorat. Ce sens que l'on oublie si souvent, et finalement le sens le plus fort en terme de rappel d'émotion. Je ne reviendrais pas sur les madeleines de Proust.... il n'en reste pas moins que nous sous-estimons très largement le pouvoir de l'olfaction dans notre vie qui nous permet : de savoir si un aliment est comestible ou toxique, si un prédateur rôde ou si un partenaire est sexuellement disponible... ce centre olfactif se compose de deux couches l'une pour classer les odeurs ( binaire bon pas bon) et une autre couche permet d'envoyer des messages réflexes d'action : binaire encore une fois : se rapprocher ou fuir. Ce cerveau primitif se compose de plusieurs structures : 
  • L'amygdalequi signifie amande en grec de part sa forme est un petit amas de structures interconnectées située en haut du tronc cérébral.
  • L'hippocampe, constitue la deuxième partie. Il joue un rôle prépondérant dans la mémoire épisodique, mémoire des événements et les apprentissages.
Ces différentes structures font partie du système limbique.

Le système limbique, se situe autour du tronc cérébral. De nouvelles couches de cellules forment une couronne. Comme les scientifiques de l'époque ne se cassaient pas la tête pour trouver des noms (ça a changé en 50 ans) ils ont appelé cela le système limbique. Le terme vient de limbus qui signifie en latin : le bord... c'est dans cette partie que l'on retrouve le système des émotions à proprement parler. Lorsque l'on ressent du désir, ou une forte colère c'est celui ci qui est aux commandes... ce système permet aussi deux choses fabuleuses : l'apprentissage et la mémoration... oui, nous l'avons tous et la plus part des mammifères aussi....
Nous avons déjà vu que les informations des 5 sens passaient par le thalamus, le centre de dispatching des perceptions. Elles prennent ensuite deux chemins. Celui qui nous intéresse en premier lieu est la voie courte, elle passe directement au niveau de l'amygdale. L'amygdale va donc traiter le stimulus de manière primitive, animale. On peut remercier Joseph Ledoux pour cette grande découverte. Sans amygdale, un animal ne ressent plus les besoins de lutte ou de coopération. Il ne sait plus tenir son rang dans l'ordre social. C'est donc une carotte... cette amygdale joue le rôle d'organisme de sécurité pour envoyer des messages d'urgences aux pompiers, à la police ou aux voisins à chaque fois qu'un signal d'alarme se déclenche. 
Si l'hippocampe mémorise les faits bruts : arrêts sur image du conflit et ses rails (les éléments qui rappellent inconsciemment le conflit). L'amygdale retient la saveur émotionnelle c'est à dire le ressenti du conflit. L'hippocampe retient les conditions d'un incident mais c'est l'amygdale qui déclenche la réaction. Ainsi l'hippocampe permet de reconnaître un serpent c'est l'amygdale qui déclenche la panique. 

Il y a une centaine de millions d'années le cerveau a connu une forte croissance et sur les couches du dessus s'est formé deux couches composant le cortex. Il permet de capter les sensation de coordonner le mouvement. Enfin les couches se multiplièrent et s’accumulèrent pour former le néocortex, conférant la pensée et l'intelligence. Celui-ci organise, élabore, planifie des stratégies permettant de s'adapter à long terme à notre environnement.... bon je crois qu'avec la croissance économique, on a une décroissance de ce néocortex !

Les 2 voies de l'émotion 
Ledoux décrit deux circuits de l'émotion. Le premier passe par l'amygdale, sentinelle psychologique du cerveau. Lorsque le thalamus envoie des informations des sens, les signaux transmis à l'amygdale et à l’hippocampe, seront passés au crible à la lumière de la base d'information du vécu, afin d'y déceler un éventuel danger. En cas d'urgence, le vaste réseaux du système limbique lui permet de prendre le contrôle de la majeure partie du cerveau, y compris le cerveau rationnel : c'est un 49.3 cérébral.
Dans le second circuit des émotions, le thalamus envoie un second signal au néocortex mais ce circuit plus complexe est plus lent. On parle de circuit rationnel : c'est le vote par l'assemblée d'une loi.


Pour faire simple, le système limbique est responsable d'émotions pures, grossières, brutes.... l'amour ! et le néocortex rajoute les nuances. :inconditionnel, attaché, la dépendant, passionnel. C'est vraiment ce néocortex qui nous distingue des autres mammifères, que nous sommes capables d'avoir une palette d'émotions avec autant de teintes. Ce système limbique fonctionne de manière automatique, ultra rapide et inconsciente et binaire. Ensuite le néocortex y met des filtres remaniant l'information. C'est souvent pour cela que parfois la première réaction, émotion, peut être surprenante impulsive. Après coup, nous nous disons souvent mais pourquoi j'ai réagi comme cela. En réalité, c'est juste notre cerveau de gros lézard, cerveau reptilien, qui a pris le dessus. Il lâche alors une tornade électrique dans le cerveau. 

En fait, il sera peut-être aussi intéressant de se pencher sur le développement du cerveau au cours de l'enfance. Les structures du cerveau les plus nouvelles ontogénétiquement sont les dernières matures. Les enfant vont donc fonctionner avec une hyperstimulation de leur système limbique. Ce qui est cool, c'est qu'il est le siège de l'apprentissage et donc ça paraît logique. Ce qui est moins cool, c'est que cela crée vite des débordements émotionnels. Le cerveau prend le chemin le plus direct sans possibilité d’inhibition par les néocortex. Par exemple : « mon enfant de 2 ans ne gère pas la frustration ». Oui c'est normal, maman... jusqu'à 12 ans le cerveau est donc en hyperstimulation sensorielle. 
Entre 12 et 25 ans, c'est la phase d'élagage. Le cerveau sélectionne certaines connexions et en supprime d'autres. C'est l’inhibition. Le jeune adulte commence donc à être moins sensible aux stimuli externes... ou pas. Et comme la maturation se fait toujours de la structure la plus ancienne à la plus récente... c'est le néocortex qui termine ce processus. Le néocortex étant le siège de la réflexion, un ado de 15 ans n'a pas encore toutes les capacités d'organisation et de prises de décisions d'un adulte. 

Pour Joe Dispenza, dans l'apprentissage de la vie, ce sont les émotions qui enseignent au corps une réponse. Notre société finie par nous couper de celle-ci. Alors le corps garde la mémoire de ce qu'il a vécu et fini par prendre le contrôle. C'est finalement les émotions somatiques qui prennent le contrôle de nos actions. Notre esprit étant fragmenté par de multi-personnalités, il est important pour de le reconstruire. Très souvent la souffrance inhibe l'action et nous mets dans un état de mal-être. La pensée doit permettre l'action qui permet l’Être. Ainsi on passe de philosophe à initié pour devenir son propre Maître. 


Emaho nous enseigne que les émotions ne nous appartiennent pas. Elles appartiennent à l'humanité. « vous êtes l'humanité ». Pour cet indien, nous avons hérité de la culpabilité, de l'égoïsme, de la bonté, de la joie de toute l'humanité. Cette prise de conscience est nécessaire à l'éveil. Ainsi 95% de nos émotions ne nous appartiennent pas et sont les émotions d'un grand Tout qui relie chaque être humain entre eux et nous a été transmis à travers les générations. En réalisant cela, Emaho nous invite à modifier la perception que nous pouvons avoir de notre souffrance, de nos déceptions. Nous n'avons rien inventé, combien de personnes ont perdu un être proche dans sa vie... A partir d'un certain age... pas un a été épargné. Il en est de même depuis des générations et des générations. Nous avons hérité de ces programmes. Cela nous donne une bonne fondation car nos ancêtres ont déjà ressenti ce que nous ressentons, ils ont déjà vécu ce que nous vivons, tout comme beaucoup de nos paires vivent les mêmes drames que nous. Et un jour nos enfants seront eux aussi confrontés à cela car ainsi va la Vie. Quand un être humain commence à comprendre que ses sentiments ne sont pas l'image intérieure de sa vie, qu'ils ne sont pas seulement les siens, mais le poumon de l'humanité alors la maturité émerge. Quand un individu s'ouvre à plus grand que lui, qu'il ne se considère plus avec son égo mais comme une cellule d'un corps plus grand qu'est l'humanité, alors seulement ce corps peut l'aider à réparer. 



  1. Le coup d'état des émotions (Daniel Goleman)

Lorsque les stimuli de la peur, de la colère ou autres deviennent trop forts, omniprésents, il en résulte un coup d'état neuronal. Le centre limbique sonne l'alarme et prend le contrôle du cerveau. On parle alors d'un piratage qui court-circuite toutes les fonctions du néocortex, de la raison. Le cerveau pensant n'a même pas le temps de s’apercevoir de tout ce qui se passe. Le hold-up se passe à une vitesse folle. L'amygdale déclenche alors des réactions automatiques de protection qui peuvent être très fortes, comme la colère, l'impulsivité, la fuite. Souvenez vous la dernière fois où vous vous êtes engueulés avec votre partenaire. 
Il s'agit de chaque situation où vous vous dîtes après coup : « mais qu'est ce qui m'a pris ? » ou « je ne me reconnaissais pas. » ou encore « je me voyais agir sans pouvoir faire quoique ce soit ». Parfois ces coups d'état mènent à des passages à l'acte d'une violence inouïe amenant des suicides ou des meurtres. Pour ma part, je considère que nous sommes tous capables de ce genre de passage à l'acte. Je ne connais personne à qui cela n'est pas arrivé, heureusement qu'à un moment donné si la situation change la tornade s'apaise. 


Heureusement, tous les coups d'état ne sont pas forcément pénibles. Lorsqu'une plaisanterie nous fait éclater de rire, c'est encore le système limbique qui prend le contrôle. Il en va de même pour le sentiment de joie intense, ou l'amour passionnel. 

L'amygdale par son circuit plus court, sorte de voie dérobée prend alors le contrôle de tout le cerveau au détriment de la voie corticale alors inhibée. La réaction est donc primitive, très intense et immédiate. 
Ledoux rappelle qu « anatomiquement, le système qui gouverne les émotions peut agir indépendamment du néocortex. Certaines réactions et certains souvenirs émotionnels peuvent se former sans la moindre intervention de la conscience, de la cognition ». 

L'un des inconvénients de ce circuit est que parfois le signal envoyé par le système limbique est souvent dépassé. Nous rappelons que l'hippocampe est le siège des souvenirs, cette banque de données se forme entre 0 et 6 ans majoritairement. Le système limbique va alors comparer l’événement actuel aux événements passés. Quand un élément actuel est semblable à celui du passé alors la réaction est immédiate, sans filtre. Le manque de précision et de discernement est cirant. Il nous ordonne de réagir à la situation présente en fonction des réactions, émotions qui sont vaguement semblables à celles du passé sans réactualisation de notre « moi » actuel. Nous avons donc des réactions puériles dans des responsabilités d'adulte. Cela provoque aussi des sentiments hâtifs et peut avoir des conséquences désastreuses dans nos relations avec nos congénères. Freud n'a peut-être pas tout à fait tort de dire que nous cherchons dans notre partenaire, l'amour ou la recherche d'émotions liés à notre parent du sexe opposé. 
Le coup d'état est la conjonction de deux éléments : la surexcitation limbique et l’inhibition des lobes frontaux responsables de la réponse analytique, critique. Donc, l'amygdale déclenche une réaction impulsive et angoissée. Dans un second temps, une fois que l'orage est passé, le néocortex se réveille de sa torpeur et vient nuancer le propos. Cependant les dommages sont parfois irréversibles. 

Il existe des coups d'état émotionnels collectifs ou bien des piratages d'une communauté généralisés. Ce mécanisme est bien connu par nos dirigeants, on appelle cela la stratégies du choc. Ça vous parle ? C'est utiliser et majorer une situation pour activer votre amygdale et court-circuiter votre néocortex. Vous passez alors sur un mécanisme automatique de survie. Parfois même, il n'y avait aucun danger. On peut prendre comme exemple les attentats du 13 novembre 2015. on vous passe des images en boucle, on compte les nombres de corps. C'est tragique... cependant votre raison oublie que statistiquement vous avez moins de risque de mourir d'un attentat que de gagner au loto... en revanche, on vous fait accepter par la suite un état d'urgence et une surveillance avec la création de fiche S même si vous avez une activité syndicale. Et puis, on finit par accepter comme normal et logique un truc qui nous aurait révolté quelques mois auparavant. 


  1. Les effets des émotions

Les émotions sont des messages qui nous poussent à passer à l'action. On peut donc voir leurs actions sur différents plans : 
  • Physique
  • Comportemental
  • Environnemental


  1. Sur le plan physique :

Les émotions vont avoir des conséquences physiologiques. En effet, notre cerveau en fonction du sentiment éprouvé va libérer un ensemble de courants électriques, de neurotransmetteurs, afin de communiquer entre les neurones. Et ce n'est pas tout. Le cerveau pour permettre de passer à l'action, va aussi libérer un tas d'hormones afin de permettre à l'organisme pourde s'adapter à cette perception de l'environnement. Ainsi si on prend chaque émotion séparément :
  • La colère :l'amygdale envoie un message à l'hypothalamus. Celui-ci libère des neuromédiateurs CRH, à sa copine : l'hypophyse. Puis celle-ci libère l'ACTH (Adréno Cortico Tropic Hormone) qui a pour organe cible les corticosurrénales. Ces dernières, vont donc libérer d'autres hormones comme l'adrénaline et le cortisol. Sous l'influence de ces hormones, le pancréas libère du glucagon provoquant une hyperglycémie, apport d'énergie dans l'organisme, favorisant l'action. Les autres organes cibles sont le cœur quiavec vas’accélérer favorisant le combat, une vasoconstriction des vaisseaux et une hypertension artérielle améliorant la perfusion des muscles. Le but est d'améliorer l'action motrice et la rapidité afin de mieux saisir une arme et frapper l'ennemi si nécessaire. On se rend bien compte ici, qu'une colère prolongée va avoir des conséquences sur l’organisme qui restera en hyper stress provoquant ainsi une hyperglycémie constante et mène au diabète. L'un des principal organe concerné par la colère est la vésicule biliaire, elle provoque une excès de bile, ayant comme conséquence des diarrhées, irritations du côlon, etc... Les autres pathologies associées sont des tensions musculaires et des douleurs. Les répercussions de la colère sur le cœur sont les troubles cardiaques, comme l'arythmie. 
  • La peur, commepour la colère prend le même circuit. L'information passe de l'amygdale à l’hypothalamus, qui redescend l'information à l'hypophyse puis aux surrénales, qui déclenche un parachutage massif d'adrénaline. Le sang est alors redirigé vers les muscles qui commandent les mouvement et principalement ceux des jambes. Cela permet de préparer la fuite. Le sang étant chassé du visage, où l'on retrouve une pâleur. Dans un premier temps, le corps est paralysé l'espace d'un instant. L'inhibition d'action permet de ne pas se faire repérer par les prédateurs et de gagner du temps pour trouver la meilleure solution ou la meilleure direction à prendre. Tous les centres du néocortex, sont inhibés, l'organisme passe alors sur un mode automatique. La raison est étouffée, il n'y a plus de raisonnement logique. C'est ainsi que l'on peut vous faire passer des lois liberticides sous couvert de votre approbation pour que vous vous sentiez en « sécurité ». L'exposition à une peur prolongée provoque insomnie, perturbation endocrinienne comme des troubles de la thyroïde, cancers en tout genre, troubles du comportement, etc ... 
  • La tristesse : cette émotion entraîne une chute des neurotransmetteurs cérébraux comme la sérotonine, et la dopamine. Ce déséquilibre occasionne un ralentissement cérébral entraînant une chute de l'énergie vitale. Il y a une baisse du métabolisme. Les conséquences sont : une apathie et un repos de récupération. Il s'agit d'un repli sur soi d'intégration, une mise au repos, un hiver émotionnel. Elle permet de reconstruire un stock d'énergie avant de repartir vers l’extérieur. La tristesse a donc des impacts négatifs sur les rapports humains et professionnels. Physiologiquement parlant, elle accroît la sensibilité grossière notamment le froid et de la douleur physique. Elle impacte le sommeil soit en hypersomnie soit en insomnie. Elle diminue l'appétit, augmente la sensation de fatigue. On retrouvera aussi des grandes difficultés de mémoires et de concentration. 
  • La joie : elle se caractérise par une augmentation de l’activité cérébrale qui inhibe les sentiments négatifs. Il y a une libération de dopamine et de sérotonine par l'hypothalamus notamment. Cela permet de baisser la sensibilité des circuits de la douleur et du stress. Il n'y a que peu d'effets physiologiques si ce n'est un apaisement traduit par une détente musculaire et un repos général de l'organisme. Parallèlement, il y a un regain d'énergie et d'enthousiasme. L'attention, la concentration sont optimales. Si on rajoute l'émotion amour, il y a une décharge d’ocytocine qui est l'hormone du lien social et affectif ! 

Ce rapide résumé, nous permet de rappeler que, comme disait Socrate, on ne peut pas dissocier le corps et l'esprit. Si l'esprit par l'intermédiaire de nos émotions influe sur le corps par les neurotransmetteurs et les hormones modifiant ainsi sa physiologie, une douleur ou une maladie aura un effet sur nos émotions. C'est un système d'autorégulation par biofeedback. Prendre soin de son corps passe aussi par prendre soin de nos émotions.

  1. Sur le plan comportemental :

Comme nous l'avons vu, les émotions prennent leurs origines dans le système limbique. Ce même système limbique est aussi le lieu de la mémoire. C'est en quelque sorte la photographie d'un événement que l'on a vécu. Elles sont donc directement en lien avec notre mémoire. C'est pour cela que Joe Dispensa décrit les émotions du présent comme un souvenir du passé. Une émotion est donc le reliquat d'une expérience soit : 
  • Phylogénétique, c'est à dire commune au règne du vivant : manquer de nourriture par exemple
  • Socio-culturel et historique : on peut parler d'une émotion collective : c'est l'aversion générale pour la moustache d'Hitler 
  • Transgénérationnelle : apparentant au clan, 
  • ou Personnelle qui fait écho directement à l'histoire de vie de la personne. 

Dans tous les cas, l'émotion est toujours en référence à un autre événement passé. Elle n'est donc ni d'actualité, ni vraiment réelle. Combien d'émotions nous paraissent-elles erronées avec un peu de recul ? De plus nous savons déjà que notre cerveau et surtout l'inconscient ne fait ni la différence entre passé,présent, futur, ni la distinction réelle, virtuelle symbolique. Ce qui est donc amusant c'est que la plupart des individus se disent coincés dans une situation présente, bloqués dans leurs émotions, alors qu'en réalité il n'y a ni prison, ni barreaux, et qu'ils sont déjà sortis depuis longtemps. Nous vivons nos émotions dans un passé très souvent interprétatif. Si vous demandez à un proche d'expliquer sa réaction, il répondra à coup sûr un truc du genre : «  car mon père faisait ainsi » ou bien « car mon ex disait que je suis … ». On peut donc considérer que sur un événement il y a donc un marquage au fer rouge d'une émotion qui sera donc référence pour les prochains événements similaires. Ce sont les notions de DHS autrement appelé conflit biologique, d'arrêts sur image, puis de rails de conflit et de récidives ultérieures de la lecture biologique. Ce n'est ni plus ni moins qu'une cicatrice. La naissance d'une émotion peut être symbolisée comme par la métaphore suivante :Prenons l'exemple du petit chêne tout frêle, faisons lui une entaille de 2 cm sur son tronc. Au départ, elle paraîtra énorme. Puis 20 ans plus tard, le tronc aura toujours cette marque de 2 cm. Le tronc aura tellement grandi, et nous peinerons à la remarquer. Il n'en reste pas moins que la perception de la blessure restera celle du petit tronc 20 ans plus tôt. Il en est ainsi pour nos émotions. 

Les neuroscience ont de plus montrer que 50% de nos souvenirs sont erronés. Je ne reviendrai pas sur le fait que notre perception passe des filtres, que la perception d'un événement n'est pas le même à 2 ans, 5 ans, 15 ans ou 30 ans. Cependant, c'est 2 rappels succincts permettent de comprendre largement les fake news de notre mémoire. 
Nous vivons donc à 50% dans un vécu qui ne s'est jamais réalisé. Nos émotions du présent sont le souvenir d'un passé erroné. Nos émotions nous font donc passer à une action présente falsifiée... on croirait un mauvais polar ou la gestion de la crise sanitaire du coronavirus par notre gouvernement et BFM ! Et comme l'action du présent conditionne notre futur. Notre futur n'est donc qu'une succession d’événement passé. Si on sème la même graine on récolte la même plante. Ce n'est donc pas étonnant que 95% de nos actions sont identiques à la veille, à l'avant veille et à l'avant avant veille, etc. Rappelons aussi que 90% de nos pensées, soit 60 000 par jour, sont soit négatives, soit limitantes... on n'est pas dans la merde pour changer. 
Pour évoluer, changer muter, il semble important de s’intéresser à nos émotions en les analysant, en les modifiant afin de sortir de la roue quotidienne. 
Gardons à l'esprit que nous sommes créateur de notre monde. On finit par en oublier que tant que les choses ne sont pas arrivées, elles n'existent pas. Nous sommes encore dans la potentialité où alors tout est possible. Dans le modèle de la physique quantique, c'est l'intention que crée l'effet. L'intention c'est une émotion !!!!! Dans la Bible déjà, on nous enseigne qu' « en premier lieu il y eu le verbe et le verbe créa Dieu. » La pensée est à l'origine de la création ! 
Notre inconscient n'aimant pas le changement, il a tendance à prédire ce qu'il connaît. L'une des condition première du changement c'est se laisser surprendre. 
Le changement passe donc par plusieurs étapes : 
  • La prise de conscience : elle est nécessaire pour savoir ce que l'on veut modifier
  • L'inconfort : il va s'agir d'une perte de repères. 
  • L'incertitude : l’inconscient va rentrer dans une lutte pour revenir à l'état précédent.
  • La répétion : elle permet d'assimiler le changement
  • L'automatisation.
Les nouveaux circuits neuronaux s'établissent en 18 jours environ. De plus, la vigilance constante sur la survenue d'émotions négatives et leurs traitements est essentiel. C'est donc un entraînement au long court !!! 

  1. Physiologie des émotions : cela n'engage que moi...

Les émotions sont donc des informations électro-chimiques. Elles occasionnent des courants électriques qui sont relayés à l'ensemble du corps développant ainsi des échanges d'ions et ainsi un champ électromagnétique. Ces champs électromagnétiques sont des ondes un peu comme celles de la radio. 
Notre cerveau est un émetteur-récepteur. Ainsi, il capte les fréquences d'ondes qui l'entourent. Il est important pour cela de savoir régler son transistor. Si je mets mon émetteur sur une fréquence de 87.7 je vais capter NJR, et je vais avoir des programmes répétitifs avec peu d'informations. Si je change la fréquence de réception de ma radio au 102.3, à mon grand regret, je n'entendrai plus Maître Gims, et mes oreilles se délecteront d'un Mozart ou d'un Chopin. Si je veux une grande variété et une liberté de programmations, je me mets sur le 101,7. 
Il en va de même pour nos émotions. Si je me branche sur des ondes basses comme la colère, la tristesse, etc... je ne vais capter que ces ondes là. Je vais récolter uniquement cette fréquence chez moi, et je ne capterai uniquement celle-là dans mon environnement. D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué comment le fait d'être brancher sur une fréquence modifie grandement ce que l'on écoute en tant que musique, les programmes dans la boite à c***du salon financé par la propagande médiatique (rhooo je n'ai pas le droit d'écrire cela...) et cela va même influencer la fréquentation avec nos paires et la perception de notre environnement. Rappelez-vous le nombre de fois où vous vous êtes levé un matin en vous disant « c'est un jour pourri ». Votre spectre de fréquences perçues sera alors que des ondes basses. Cet éventail vous donnera l'impression d'une journée pourrie. Or, on sait que 95% de cette journée est identique à la veille. 
Conseil n°1 : Personnellement, lorsque je suis en colère, l'isolement m'est salutaire. Cela évite de propager ces ondes à mon entourage propre et de trop polluer mon environnement. 
Conseil n°2 : si cela doit vous arriver de nouveau, prenez 2 à 5 minutes pour moduler votre récepteur. Une façon très simple est juste de se poser, et de retrouver 3 à 5 sensations positives depuis le réveil. Parfois c'est le bisou de votre enfant avant d'aller à l'école (après qu'il ait fait une colère), d'autres fois ça sera votre musique préférée (après avoir entendu que c'était la fin du monde à la radio !). 
Pour rebondir sur ce dernier conseil, tournez votre récepteur sur une fréquence plus haute, alors vous allez recevoir un autre niveau d'informations. Le regard que j'ai sur le monde va se modifier. D'une vision pessimiste de moi-même et des autres, en élevant cette fréquence de réception, vos rentrerez dans la contemplation et l'optimisme. Cela n'a rien de magique, et le monde n'a en rien été modifié. Je me permettrai de reprendre les mots de Corinne Sombrun :
«  Regardez, imaginez les étages de la Tour Eiffel... Bah tu n'as pas la même vue au 3ème étage que quand tu es au premier étage. Pourtant tout ce que tu vois est réel, mais tu le vois différemment parce que tu as juste changé de point de vue. » La perception du monde seul change c'est ça la magie. Du coup je me connecte qu'avec un environnement fibrant sur ma fréquence. 


Grâce à Corinne Sombrun, chamane, et les études sur la transe, ou Mathieu Ricard, moine bouddhiste, et le travail par IRM sur la méditation, on a pu s’apercevoir de la modification du fonctionnement cérébral par ces différentes méthodes. En effet, on classe les ondes cérébrales en 4 grands types : 
  • Les ondes alpha :ces ondes oscillent entre 8 et 13 hertz. Lorsque que les ondes alpha circulent dans le cerveau cela signifie que le sujet est en état de relaxation légère, de calme. Elles caractérisent l'état de bien-être et de création. Lorsque nous sommes câblés en ondes alpha nous sommes dans l'instant présent, attentif à ce que nous faisons. Il y a une synchronisation entre les deux hémisphères cérébraux : le cerveau droit plus créatif et le cerveau gauche plus rationnel. C'est donc un état propice à la création et à l'apprentissage. Elles sont principalement émises les yeux fermés.
  • Les ondes bêta et bêta élevées :la longueur d'onde des ondes béta sont comprises entre 13 et 45 hertz, rarement au dessus. Elles correspondent à l'état de concentration, de vigilance élevée. Plus le stress s'intensifie plus ces ondes augmentent. 
  • Les ondes Delta : les ondes Delta correspondent à la longueur d'onde autour de 1 à 3Hz. Ce sont les ondes les plus lentes. Elle correspondent à une sensation de paix intérieure, de quiétude. Elles sont souvent observées pendant les séances de méditation intense ou le sommeil profond. Sous ce régime la notion de conscience de l'environnement n'existe plus et toutes les notions de temps s'envolent. On la retrouve aussi dans la transe. Ce sont des ondes très présentent chez le jeune enfant. 
  • Les ondes Théta : la longueur d'onde varie entre 4 et 8 Hz. Elles corresponden à un état de relaxation intense et de méditation profonde en plein éveil. L'esprit est éveillé, en alerte. Sous ce type d'onde, nous nous tournons vers notre intériorité. En état d'hypnose ce sont ces types d'ondes qui sont recherchés. Elles sont principalement présentent chez les adolescents. 
  • Les ondes gamma : ce sont des ondes découvertes récemment. De fréquence très rapide (30 à 80Hz) elles renvoient au processus des traitements des informations émanant des cortex cérébraux. Ces ondes permettent l'intégration des pensées, des apprentissages et de toutes informations reçues. 

Par l'approche de ces différentes techniques on a pu s’apercevoir de la modification des fréquences cérébrales. Les yogis, les chamanes, les méditants décrivent des sensations nouvelles parfois même en dehors de leurs corps. Ils se sentent reliés à une autres formes d'énergie. Cette Énergie est présente constamment la seule différence c'est qu'il faut rentrer dans un état modifié de conscience pour la capter. On pourrait faire la comparaison avec n'importe quelles fréquences d'ondes. La chauve-souris capte des sons que notre oreille ne capte pas comme les ultra-sons. Heureusement nous ne discutons pas avec elle, sinon nous risquerions de la traiter de folle. Les serpents ont la capacité de percevoir les infra rouges. Ce sont les différences de capteurs qui font qu'il arrivent à avoir les informations. 
Je ne polémiquerai pas sur le réseau téléphonique mobile et a fortiori 5 G qui est un faisceau de micro-ondes. Il n'en reste pas moins que des études ont démontré que l'usage de téléphone mobile modifie les fréquences cérébrales. L'exposition aux ondes entraîne des changements psychologiques, organiques et même dans l'ADN.
En effet, cela est facilement compréhensible. Toutes molécules ou particules chargées vont être bousculées par les ondes électromagnétiques. Or, le corps humain est composé de 65 à 75 % d'eau et d'ions, très sensibles aux ondes. Notre corps tout entier et surtout notre cerveau y sont sensibles provoquant des symptômes déjà répertoriés par l'O.M.S : 
  • Les cancers
  • Les insomnies
  • Les troubles psychiatriques : irritabilité, dépression,...
  • Les troubles cardiaques 
  • Les états nauséeux 
et probablement : 
  • La maladie d'Alzheimer
  • La sclérose en plaque

Je me pose cependant la question, dans mes souvenirs de physique, l'influence des ondes quotidiennes pour notre esprit et de l'effet de résonance. Lorsqu'un système entre en résonance, il va être le siège d'oscillations très fortes. Ainsi, peut-être que certaines ondes peuvent nous aider à nous détendre alors que d'autres vont avoir l'effet inverse. 

« Le docteur Jean-Pierre Maschi soigne depuis plus de 30 ans des personnes atteintes de sclérose en plaque, notamment, en réduisant leur exposition aux champs électromagnétiques. Le Dr Maschi était un précurseur car il parle de pollutions électromagnétiques depuis 1965. Ses soins basés sur la réduction des champs électromagnétiques lui ont valu d’être radié par l’ordre des médecins en 1968 à l’âge de 40 ans, récompense réservé aux précurseurs gênants. Il a été amnistié en 1990 par François Mitterand et réhabilité en 2002 par décret de Jacques Chirac Il n’a jamais arrêté d’exercer et a accompagné plus de 10 000 malades (fin de la petite histoire). »




Un grand merci à Lulu pour  les corrections des fautes d'orthographe!

dimanche 10 mai 2020

déconfinement votre !!!

Déconfinement votre !!!


Bonjour à tous 


Comme beaucoup, vous avez dû passer 8 semaines surprenantes, déstabilisantes, riches en émotions. La proposition de vivre cloîtré chez nous, fût une expérience atypique. Certains en ont profité pour faire du ménage, d'autre prendre du temps avec leurs enfants, certains encore ont pu découvrir en 2 mois qu'ils avaient une famille. 8 semaines confinés nous ont ouvert l'opportunité de mieux nous connaître. Être cloisonné dans un environnement restreint amplifie tous nos traits de caractère. Ainsi les anxieux, ont pu passer à très anxieux, les amoureux à très amoureux ,etc...
nous avons été assoné du nombre journalier de morts, d'informations allant dans tous les sens. Il y a de quoi être devenu complètement fou. 

Si à partir de lundi 11 mai, nous allons être déconfiné de l’extérieur, je reprendrai l'expression de J.J. Crèvecoeur, « pensez à vous déconfiner de l’intérieur ». En effet, nous avons tous subi un traumatisme entre début mars le « rassurez vous, le virus ne viendra pas en France » au « RESTEZ chez vous, c'est la guerre !!! ».
Personne n'était préparé à cela, pas même notre gouvernement qui s'est vu obligé de s'adapter, sans cesse dépassé. Nos croyances et nos certitudes ont été bouleversées, pour certaines anéanties par un « ennemi » invisible. Repensez seulement à vos projets de l'année élaborés au premier janvier. Bien que nous sommes loin de ce qu'ont vécu nos arrières et/ou grand-parents pendant l'envahissement de la France par l'Allemagne, notre ADN en a pour autant la mémoire. Pas de bombardements, pas d'exode, l'ennemi est dissimulé, invisible. Tout le monde devient suspect... Même nos enfants. Nous avons dû nous couper de notre propre nature. Animaux grégaires, nous avons été imposés de ne plus nous toucher. Nous avons même été obligés d'être notre propre gendarme et juge pour estimer si notre besoin fondamental de sortir, respirer l'air de dehors répondait à l'effort de la nation. Signer un papier pour s'autoriser à sortir, je me suis cru au lycée falsifiant mon cahier de correspondance, en me sentant fraudeur pour aller faire mes courses. 

Les neurosciences nous enseignent que le confinement quelque soit la manière dont nous l'avons vécu aura plusieurs conséquences : 
  • Le manque de cohésion sociale : l'aire tégmentale ventrale (ATV) : vous savez, c'est la zone qui vous fait du bien !!! Elle est impliquée dans le circuit de la récompense en libérant la dopamine. C'est aussi une zone du cerveau stimulée aussi bien quand nous avons été privés de contacts sociaux pendant une journée que lorsque nous avons manqués de nourriture. Nous avons donc tous vécu un jeune. Je rappelle que nous sommes des animaux grégaires, c'est à dire vivants en troupeau. Pour ceux qui suivent mes articles, vous savez maintenant que notre cerveau d'humain du XXI siècle fonctionne sur les bases de l'évolution. C'est dire que nos câblages neuronaux sont similaires à nos ancêtres. Or, dans la préhistoire, nos ancêtres ne pouvaient chasser et se nourrir uniquement s'ils coopéraient. Car, seul le cerveau doté de l'envie de collaborer pouvait survivre. Petit rappel de la pensée de Darwin : la sélection naturelle se fait toujours plus dans la coopération que dans la compétition. Être le meilleur, tout seul, ne sert à rien... Nous avons donc eu tous cette tégmentale ventrale qui s'est allumée pour crier à l'aide, réclamant de la sociabilisation, de la dopamine !!! Par conséquent si nous avons été privés, le risque cetteque cette petite partie du cerveau va chercher sa dose ailleurs. Elle vous a sûrement incité à trouver satisfaction dans la nourriture, la consommation de produits psychotropes, ou alors, si vous n'avez pas pu lui céder, vous avez pu ressentir des sentiments plus négatifs comme des épisodes dépressifs ou agressifs... 
  • Sur le même ordre d'idée : le manque du contact physique a pu se faire sentir: et ça,ce n'est pas fini... cela « touche » plus les personnes confinées seules : ne plus voir un visage (ou alors masqué), ne plus entendre une voix réelle (je ne parle pas des journalistes de BFM). Il manque la présence en chair et en os du contact physique, le toucher. Serrer la main, faire la bise permet de diminuer le sentiment de solitude. Chez les animaux, notamment les grands singes, le toucher est synonyme de cohésion du clan. Nous rappellerons l'exemple d'une expérience d'un mec du XIII siècle qui voulait montrer quelle était la langue originelle de l'humanité. Ils ont déposé des nourrissons dans des boites sans contact... résultat... les nourrissons sont tous morts. Les contacts physiques sont donc vitaux. Ils font reculer les sentiments d'angoisse et d'abandon. Il a même été prouvé qu'ils diminuaient la douleur physique et stimulaient le système immunitaire. Oui oui, des scientifiques ont chatouillé généreusement des personnes sous électrochocs ? et si elles avaient possibilité de tenir la main d'une personne chère alors la perception de la douleur diminuait. 
  • Bien sûr, le confinement nous empêche d'exprimer et d'assouvir nos désirs. Nous ne pouvons satisfaire nos désirs de base. Nous n'avons ni pu consommer à souhait (est ce un mal?), ni nous déplacer comme nous le voulions (balade en foret), ni même faire du sport à outrance. Il a donc fallu brider nos désirs profonds dans notre cerveau, jusqu'à se persuader qu'ils n'étaient pas utiles. Nous avons donc dû faire appel à notre néocortex où siège la volonté. Or néo-cortex et amygdale quand ils ne sont pas
    d'accord, ça fait des étincelles !!!! Ce cortex préfrontal demande beaucoup d'énergie pour inhiber notre premier circuit de réactions automatiques du système limbique. Mais au bout d'un moment... il y a craquage !!! On se retrouve en dichotomie entre la volonté et les émotions …. dans ce cas là, on risque de donner libre cours à ses émotions sans aucun filtre, sans inhibition. On se comporte alors comme un gamin de 3 ans dans un corps d'adulte. Le cerveau demande alors sa dose de dopamine, on se jette alors sur des séries télé pour se déconnecter, en mangeant beaucoup trop de sucre pour étouffer ses pulsions, ou alors on a des accès de violence.
  • L'incertitude : ne pas savoir combien de temps nous allons rester enfermés, ni comment nous allons nous sortir de cette crise tant sanitaire qu'économique. L'incertitude aussi de ne pas savoir si nos proches vont être touchés, si nous pourrons venir à leur chevet. Nous sommes câblés pour pouvoir maîtriser notre environnement. Lorsque nous ne pouvons plus, nous rentrons dans l'hyper contrôle, l'angoisse, les peurs anticipatives. Notre inconscient aime tellement savoir ce qui va nous arriver. Et là, on se sent à poil sans arme. L'incertitude libère les hormones du stress. Alors le cerveau en roue libre imagine un tas de scénarios dramatiques. En fonction de notre tempérament, il est plus ou moins facile de pouvoir tolérer cela. Certains ont choisi le déni, sortant comme si de rien n'était, et les autres dans l'hyper contrôle vont choisir la voie opposée. Ils vont se ruer sur les pâtes, le PQ et les masques à la première alerte.

Ensuite nous allons être confrontés au choc du déconfinement : après nous avoir répété que sortir était dangereux, lundi 11 c'est l'heure de retourner travailler. Les différents points de vigilance sont : 
  • Retrouver la vie à l'extérieur. Cela concerne surtout les personnes qui ont eu peur de la maladie, qui étaient dans l'hyper contrôle. Le fait d'être obligé de sortir chez soi, les confrontera à « devoir prendre des risques » qu'ils ne peuvent pas anticiper. Alors l'hyper vigilance sera heurtée voir saturée. Se sentant poursuivit par les risques, en lecture biologique, nous parlerons de paranoïa. Il leur faudra faire attention à tout, tout le temps. Le cerveau en branle se remettra ou poursuivra ces scénarios pouvant aller jusqu'à l'agoraphobie, l'hypocondrie, etc.
  • Les séparations : je pense surtout aux enfants. Nos loulous ont passé 24h/24, 7j/7 et 8sem/8, pour beaucoup. Une zone de confort s'est installée avec papa et/ou maman. Le retour dans une routine de travail risque de provoquer une séparation dû au fait de l’acclimatation de s'être retrouvés tous ensemble. Vous vous souvenez des premières fois chez la nounou, ou à l'école ? Bah, rebelotte !!! 
  • Le : j'ai pas envie... et oui retour à toutes les contraintes que nous étions heureux d'avoir fui : 
    • la gestion du temps et du rythme de vie, retour à la course effrénée derrières les aiguilles de l'horloge
    • la pression de la rentabilité professionnelle, avec un retard probablement accumulé, durant ces deux mois et le stress du patron qui ne sait plus comment faire pour redresser la barre.
    • gérer la vie sociale avec les collègues avec qui nous nous sentions déjà en décalage avant mais dont l'écart s'est encore creusé. 
    • Etc...
  • La gestion sociale : il va falloir s'adapter, se positionner en fonction des règles individuelles de chaque individu que nous allons rencontrer :
    • les croyances : entre ce qui sont encore confinés dans leur tête, qu'il ne faudra pas approcher à plus de 30 mètres et les autres qui voudront vous léchouiller le visage pour vous saluer, cela va nous forcer à être vigilant aux peurs et aux besoins de notre entourage. Je ne cesserai de répéter qu'avant tout cela, il vous faudra faire le point sur votre système de croyances : ce que je crois, ce que je veux, et ce que je ne veux pas. Il faudra donc savoir se positionner, annoncer nos choix, ne pas juger les comportements de chacun et en ne les prenant absolument pas contre soi. TOLERANCE et REPOSITIONNEMENT sont nécessaires.
    • Les biais de communication. Moi le premier, je suis gêné par le fait que le visage de mon interlocuteur soit caché. Je ne peux donc plus percevoir une grande partie du langage extra verbal. Il se crée alors des quiproquos par ces manques de feedback. La communication, la reformulation et le questionnement seront de mise. 
    • Pour aller plus loin, je vous invite à quitter le conditionnement dans lequel on nous a mis depuis le 16 mars, l'atteinte à la liberté, l'infantilisation à laquelle on nous a soumis. Il semble évident que je n'en parlerai pas plus ici. Cependant, nous avons perdu tellement de repères qu'il va falloir se réapproprier des réflexes simples.
    • Les avis divergents : c'est comme en politique, n'essayons pas de convaincre les avis divergents. Cela permet de garder des amis avec qui nous avons toujours tant de points en communs. Qu'un autre virus ne se propage pas : celui de l'intolérance et la méfiance. 
    • Le choc post traumatique : pour ceux qui ont vécu la mort sur eux. 


Je ne saurai vous conseiller qu'en cas de peurs, de symptômes persistants d'aller vous référer aux chiffres de l'INSEE, qui montre une augmentation de la mortalité sur 2 semaines uniquement, sur les facteurs de comorbidité du Covid et de le comparer à votre terrain (mode de vie, alimentation, système immunitaire, etc), vous référer aux statistiques de santé publique France qui laisse penser que nous arrivons à une nette décrue de l'épidémie. Un petit rappel par exemple la varicelle emporte 4 à 10 bambins par an en France. 14 250 enfants ont été hospitalisés en France en 2018 pour bronchiolite. Bref, encore un petit effort, inhibez madame amygdale par le pré cortex, revenons à la raison tout en respectant les gestes nécessaires (je n'aime pas barrière). 

Si des symptômes persistes, il faudra penser à aller voir vos acteurs de santé habituels qui pour sûr mettent tout en place pour votre sécurité (désinfections, gestes barrières, distanciation). Je parle bien sur de vos 
- médecins traitants
- de vos kinés, 
- de vos psychologues,
- de vos microkinés
- et tous les autres thérapeutes 

Pour rappel le syndrome de Stockholm n'est pas un mythe : pour reprendre un blague sur facebook : « si tu es retombé amoureux de ton partenaire pendant le confinement, c'est dû au syndrome de Stockholm »