lundi 14 décembre 2020

L’âme et le corps, Le thé et la tasse (ébauche)

  L’âme et le corps, Le thé et la tasse 


Un jour nous échangions, un ami et moi, sur un sujet épineux ; comment expliquer la mort aux enfants ? Ce n'est jamais un sujet simple, car il contact nos peurs les plus archaïques. En effet, dans le monde animal, la seule odeur qui répugne un prédateur est celle de la mort. Les proies sont toujours sur le qui vive, à chaque fois qu'ils se sentent dans un environnement insécure. Cela paraît normal car l'inconnu dont elle doit prêter l'attention est rarement une marguerite d'une blancheur immaculée dont la splendeur de la géométrie des pétales la remplirait d'émoi. Non, non, la rencontre impromptue aux coins des fourrés est plutôt une lionne qui pourrait bondir sur la gazelle. Nos réflexes biologiques sont donc souvent tournés dans une notion de survie. Comme la Nature fonctionne souvent par antagonisme, nous comprenons bien que l'opposer de la survie est la …. mort. La mort est donc la peur fondamentale de tout être humain. Elle est appréhendait de manière diverse en fonction des cultures. Si beaucoup de religions pensent en la réincarnation, la culture judéo-chrétienne aurait oublié ce volet au IV siècle par l'Eglise la transformant en résurrection. Depuis l'aire industrielle, notre société consumériste et matérialiste c'est peut à peu déconnecté de la Nature pour prêter attention à l'observable, à la matière. Ce n'est pas étonnant que nos sociétés modernes pensent que quand nous mourrons, notre corps se décompose et puis plus rien. Du temps des animistes, tout objet, tout corps, est investie d'une âme, du caillou au chevreuil. Dieu merci, les thèses sur la physique quantique tendent à nous rapprocher de ces visions ci. Notre Conscience ou Ame, serait alors en perpétuelle connexion à ce que certains appellent la matrice divine, le Champs Quantique, Dieu. La conscience serait alors un champs où il n'y a plus de temps, plus d'espace. Tout est alors connecté relié. C'est un monde d'informations, de fréquence sans matière. L'ame individuelle serait alors une vaguelette de cette grande mer que nous pouvons nommer Conscience Universelle



Donc, nous discutions au sujet de ce moment fatidique qui nous concerne tous : la mort. « sur un intervalle de temps suffisamment long, l'espérance de chacun est réduite à zéro ». Mon ami m'expliqua qu'il racontait aux enfants une courte une parabole . Si vous me le permettez, je vous la livre de suite : 

« Tu sais, mon gamin, la mort, c'est facile à comprendre. Imagine une tasse de thé. Une simple tasse avec des motifs et des couleurs, si tu veux. La tasse représente le corps physique. Sans rien à l’intérieur, sans contenu, ce n'est qu'un objet sans grand intérêt que nous réservons au placard. Elle est donc inanimé et n'a pas de fonction, donc on la range et on ne s'en soucis guère. Maintenant, imagine que dans cette tasse nous y versions du thé. Cette tasse prend alors tout son sens. Elle a une fonction, elle s'anime. Le thé nous l’appellerons l'Ame. L'Ame, c'est ce qui nous anime, c'est l'essence de l'Être. Comme le thé, l'Ame est chaud, pleins de parfum de saveur, de couleur. Tout au long de la Vie, le thé reste dans cette tasse. Et un beau jour, la tasse se brise en mille morceau. La tasse est cassée. C'est ce que les adultes appellent la mort. Mais pose toi alors la question : où est le thé ?? … Oui... le thé s'est répandu sur la table, sur le carrelage partout.... En réalité bien que la tasse soit cassée, le thé est toujours présent. Il n'est juste plus contenu par un contenant. Ainsi la mort est donc le fait que la tasse soit cassée, mais l'âme quant à elle, elle s'est répandue partout, libérée de la matière. Ce que nous apprécions, tu sais, chez nos proche, ce n'est pas la tasse, c'est leurs âmes. Alors rassure toi gamin, bien que la tasse soit brisée, sois certain que l’âme bien que volatile, soit encore à tes cotés. Nous ne pouvons pas la voir car nous regardons le monde avec les yeux de la tasse, cependant nous pouvons parfois sentir les âmes de nos proches décédés ». 




Personnellement, j'ai adoré cette métaphore tellement simple à comprendre. 


Cependant, je me permettrai alors plusieurs nuances. Si la création de la tasse serait la conception physique d'un embryon, son remplissage serait l'incarnation. Pour beaucoup de cultures, le corps n'est qu'un véhicule où s'incarne une âme dans les premières semaines de grossesses. Nous pourrions alors nous interroger sur le fait que, parfois, une âme, peu ne pas remplir complètement la tasse. Il resterait alors une partie du thé dans la théière tandis que la récipient en contient l'autre partie. Que ce passerait-il alors si une partie de notre âme ne serait pas dans notre corps ? Nous sentirions probablement des grands manques, des vides existentielles. Peut-être alors, serions-nous plus triste, plus nostalgique. Souvent alors nous aspirions à un autre monde. Nous pourrions penser qu'un autre Ailleurs existe. Les émotions se feront fades. Peut-être que notre partie d’âme incarnée sentira un manque que nous chercherions à combler dans des dépendances qu'elles soient alors affectives et ces relations fusionnelles, que par des substances afin de voyager dans des paradis artificiels. Notre rapport à la Vie est terne, comme passé à travers de multiples filtres. La perception globale de la Vie sera comme un jus de chaussette. La mélancolie s'installera peut être avec l'âge car quoique nous fassions, nous sentirions toujours une part vide que rien ne peut accompagner. L'envie de rejoindre cette ailleurs se fera alors parfois plus grande. Cette lassitude de vivre, se retrouve des fois chez des enfants que nous rencontrons. Souvent, des phrases du genre,  « je n'ai pas choisi de venir ou de vivre » se feront entendre. Cependant, si tu penses n'avoir jamais choisi de t'incarner... Sache qu'à tout moment, n'ayant pas opté pour la mort, tu as valide le choix de vivre. 

Il faudra peut être un peu de temps pour la tasse de s'apercevoir qu'elle n'est pas pleine et de redemander le reste du breuvage à la théière, la grande Conscience. La tasse se sentira maintenant plus complète, plus chaude plus entière. 




Si nous poussons la métaphore plus loin. Nous allons maintenant imaginer que cette tasse est bien pleine. L’âme, le corps, l'esprit sont alignés en connexion. Brusquement arrive un choc émotionnel. Vous savez ? comme un tremblement de terre dans votre vie. Comment réagit la serveur du café qui prend un coup de coude alors qu'il porte un plateau dans lequel il y a la dite tasse ? Il va probablement tout faire pour que rien ne tombe. Il va s’accrocher à garder un équilibre et limiter la casse. La tasse va vivre un fort déplacement peut être même se cogner contre la bouteille de bière d'à coté, n'est ce pas ? Et le thé ? Quant à lui ne va-t-il pas voler le temps d'un instant et sortir de la tasse ? Puis par la gravité ne retombera-t-il pas ? Dans notre vie nous avons tous été confrontés un événement tellement fort, où nous nous sommes sentis déconnectés de nous. Nous avons alors vécu la scène en spectateurs. Certains décrivent même s'être perçus en dehors d'eux mêmes. Ne ressemblerait ce pas à ces moments où lors d'un choc le thé quitte la tasse l'espace d'un instant ? L'instabilité de la tasse ne permet pas au thé de rester dedans. L'âme se protègerait alors de la souffrance du corps. 



Un autre cas aurait peut être eu le mérite d'être aborder. Nous pourrions aussi imaginer qu'un copain mal attention, insatiable puisse boire dans votre tasse. Cette tasse qui était pleine se vide sans que le thé ne comprenne ce qui lui arrive. La chaleur part alors progressivement de la tasse et elle sent comme un vide s'installer. Je pense ici à toutes les personnes en burn out, en dépressions, qui se sentent vampiriser par un de leurs proche. Notre tasse est sacré, nous devons en prendre soin comme de l'objet le plus précieux. Car si ce n'est qu'un véhicule, ma voiture ne me sert à rien quand elle est en panne. De plus, il est important que notre thé ait un rapport privilégié avec son contenue, qu'ils puissent échanger ensemble. Il est important aussi que notre thé ne soit pas frelater par des eaux croupies. Nous devons veiller à cette équilibre.



Puis, lorsque vient un drame encore plus fort, ne serais pas logique d'aborder cette métaphore encore plus loin ? Je pense à tout ceux qui sont dans le coma, ou avec des séquelles neurologiques, les démences, et l’Alzheimer ou tout simplement la vieillesse. Pouvons nous penser alors que cette tasse ait été ébréchée et qu'une quantité plus ou moins importante de l'âme se serait écoulée progressivement en dehors. Si une intervention humaine ne serait pas intervenue, la tasse se serait alors complètement vidée. Si nous prenions ce cas ci, alors il est facile de comprendre les malades d’Alzheimer, certaines psychoses etc. Car une partie de leurs âmes et dedans, une autre est dehors. La communication entre les deux est rompue. Ils sont à la fois dedans et dehors, à la fois dans se monde et ailleurs. Cela pose la question de certaines fin de vie alors, ne trouvez vous pas ? Je ne pose qu'une question, sans forcément avoir la possibilité d'avoir une réponse notamment sur les traitements invasifs etc, car nous ne savons jamais quelle quantité d'âme est restée présente dans la tasse. 

En tant que soignants, nous voyons souvent le monde au travers des yeux de la tasse. De tasse à tasse nous voulons souvent réparer la tasse de l'autre sans se soucier de la qualité du thé, de sa quantité. Nous n'abordons que rarement si le thé est encore chaud, s'il n'est pas oxydé, s'il a encore sa saveur, ou ses essences se sont évaporées. Nous voyons alors une tasse à réparer, alors nous le faisons. Si l’âme s'est déjà répandue dans un espace plus grand que la tasse, et qu'une toute petit partie du thé est encore présente, comment l’âme peut alors présente dans le monde matériel ? Comme cette âme peu réchauffer la tasse. Comment le thé peut encore animer le corps, et percevoir son environnement ? Cela pose donc le questionnement des souffrances que nous projetons sur nos proches qui présentent ce type de pathologie.



Cette métaphore est par son contenu confrontante, cependant elle nous offre une autre perception de la Vie et de la mort. Elle met en perspective une vision novatrice de la maladie psychiatrique et des patients qui ont perdu une part de leurs identités dans leurs handicaps. Nous pouvons alors penser que l'autre partie de l'identité est dans un plan plus subtile. Elle est toujours présente mais nos yeux de tasse, d'être matériel ne la voit pas. Elle n’interfère plus de la même manière avec notre monde car les (en)jeux ne sont plus compatible. L’âme alors ne souffre plus car il n'y a que dans le corps matériel que la douleur existe. 


de tout mon coeur, Maman Bis 

mardi 10 novembre 2020

le cabinet reste ouvert

 contrairement au mois de mars, les cabinets de soins ont l'autorisation de continuer leurs exercices. Je serai donc présent pour vous accueillir et vous soutenir en cette période  difficile.





lundi 2 novembre 2020

le pardon

 Le Pardon 


Lorsque vous pardonnez vous êtes plus que la Nature,

plus que votre souffrance et plus que le temps, 

Mais souvenez vous que vous devez être seulement attentionné.

EMAHO


« je pardonne aisément, par la raison que je ne sais pas haïr. Il me semble que la haine soit douloureuse » 

Charles DE SECONDAT


Pardonne aux autres non parce qu'ils méritent le pardon, mais parce que toi tu mérites la paix

ANONYME



Laissez moi vous narrer une histoire qui m'a été contée : 

Il était une nuit, un serpent s'introduisit dans l'atelier d'un menuisier qui laisser trainer ses outils. En déambulant par ses reptations et passant à proximité d'une scie laissée au sol, le serpent se coupa sur l'un de ses flans par la lame tranchante de l'objet. De douleur, et sûr qu'il avait été attaqué par la scie, le serpent se dressa et attaqua violemment la lame dentelée de l'outil. L'acte est déraisonné et sans conséquence pour la scie, mais qui blesse gravement le serpent une seconde fois. Aveuglé par sa rage et convaincu d'être en face d'un ennemi dangereux, le serpent entoura la scie de tout son long, voulant faire suffoquer son prétendu agresseur. Cette nouvelle attaque est veine contre la scie. Le serpent resserra encore son étreinte au contact de la lame et finit par en mourir. L'ennemi sans conscience est vainqueur, sans volonté de nuire. Le serpent se tue lui-même sous l'effet de sa propre étreinte contre une lame aiguisée et apathique. Le serpent est mort dans un combat contre lui même, tué par son ignorance et sa propre colère. 



C'est ainsi que je souhaitais introduire l'article sur le pardon.









Il existe en nous un remède que nous possédons tous. C'est la plus merveilleuse et la plus belle alchimie que nous offre notre espèce. Qu'est-ce qui déclenche en nous la création de ce remède ? Le Pardon. Le pardon peut toucher notre cœur comme seuls quelques éléments comme l'amour peuvent le faire. 

L'acte de pardon est l'un des actes les plus sacrés qu'il soit, il se voit être plus important que la faim, que la souffrance infligée ; c'est l'acte ultime pour prendre soin de soi, bien au-delà de faire du sport, de prêter attention à son alimentation. Quand nous avons été blessés, nous gardons une cicatrice et rien ne peut l'effacer. Cependant, c'est la façon dont nous allons gérer la cicatrice qui est importante. Ainsi, si nous la laissons à vif, nous risquons de la laisser s'infecter ou de la rouvrir à la première occasion. Le pardon est le fil de suture de notre cicatrice. Rien de plus, ni de moins. 


  1. Qu'est ce que le pardon ?

Le pardon ça vous dit quelque chose ? Ce mot est très cristallisant d'angoisses, de principes, de valeurs et de colères.

  • Pardonne à ton offenseur. 

  • Moi, ça va pas ? Non jamais, je ne pardonnerai ce qu'il m'a fait !!!

  • Ok, alors lève toi tous les matins, enfile tes vêtements d'agressé, de victime, et regarde comme c'est lourd. S'il ne mérite pas le pardon, peut être le mérites-tu pour toi. 

Comme dit Nelson Mandela « Pardonne, mais n'oublie pas. » nous pourrions pousser la réflexion plus loin, n'oubliez pas l'acte, incorporez-le, et transcendez-le. Comme l'un de mes mentors assène souvent, « si tu ne veux pas pardonner c'est alors comme si tous les jours tu te remettais un seau de merde sur la figure. Après c'est toi qui vois... ». autrement dit, le pardon est la volonté de ne plus s'injecter un poison émotionnel constamment. Car si tous les matins nous revivons l'offense, gardons en mémoire que la personne qui nous l'a déposée, elle, est passée à autre chose.


Pardonner, c'est un mot que tout le monde utilise. On nous a bassiné avec dès notre plus tendre enfance. « demande pardon, pardonne-lui, etc. ». Cependant, combien de personnes nous ont-elles expliquées réellement ce qu'est le pardon ? Il ne consiste pas seulement de dire : je te pardonne. C'est bien plus difficile. Car il ne suffit pas de creuser seulement dans le mental pour que le mental pardonne. Il faut descendre des couches bien plus profondes pour que le pardon émerge... Si en un dixième de seconde nous pouvons blesser ou nous sentir blessés, le chemin du pardon est bien plus long. Telle une cicatrice un millième de seconde permet l'entaille. En revanche, un minimum de vingt et un jour est nécessaire pour que la peau se referme. Si l'entaille est trop profonde, l'aide de point de suture rajoute à la douleur de la plaie initiale. Une offense fonctionne ainsi. Nous avons le coup, puis les conséquences de la plaie à cicatriser.


Pardon, vient du latin perdonare. Per est un préfixe qui a fonction de renforcement, Donare signifie quant à lui offrir faire don. En langage des oiseaux, le « part don », renvoie à la nécessité de rendre la part à l'autre. J'entends déjà les provocateurs dire qu'ils pardonnent à chaque fois qu'ils renvoient le pic dans la tronche de l'autre... Stop, non, prenons du recul. Nous l'avons trop bien vu dans l'histoire de France avec l'Allemagne, se disputant un bout de terrain pour un différent frontalier. Les deux pays se sont rendus la part belle au prix de quelques millions de morts. Le pardon ce n'est pas rendre le coup.... bien au contraire. Ce n'est pas oublier non plus. Ce n'est pas non plus le devoir de copiner avec notre offenseur, ni même de renoncer à ce que justice soit faite. Ici, nous parlons bien de justice par la perception morale et sociétale et non de vengeance personnelle. Le pardon n'efface rien, mais il libère là où les émotions du passé asservissent. 


La définition la plus courante que nous trouvons du pardon est la suivante : le pardon est l'action de tenir pour non avenue, nulle, une faute ou une offense, de ne pas en tenir rigueur au coupable, et de renoncer à en tirer vengeance (ou profit). Le pardon ne signifie pas oublier mais de ne pas garder de ressentiment en lien avec les conséquences de l'acte. 

Dans le langage des oiseaux, rendre la part à l'autre signifie redonner la responsabilité à son agresseur. Sortir de son rang de victime, rendre la violence et les autres ressentis négatifs au pied de l'autre car nous décidons que nous n'avons plus à les porter. Il s'agit d'un don que l'on fait de son droit au ressentiment après avoir été la victime d'une offense. Dit ainsi, cela paraît logique. Cependant, notre inconscient n'est pas aussi complaisant que cela, notamment par ce que nous appelons les bénéfices secondaires. Comment pardonner à l'assassin de mon frère, si je ne peux accepter la mort (indépendamment de la cause) du membre de ma fratrie ? Si un procès est en cours, je dois garder tous mes ressentiments pour le combat, justifiant ma haine de l'autre – voulant parfois le voir mourir. Suis-je meilleur alors ? Je me permets de rappeler que tenir l'Autre responsable de mes souffrances à plusieurs aspects qui peuvent paraître superficiellement efficace pour soulager ou masquer la souffrance. En effet, je reporte alors le poids de la culpabilité, de la faute uniquement sur l'autre. Cela me dédouane d'une quelconque responsabilité. Cependant cela me prive du pouvoir créateur de ma vie et de mes pensées. La cicatrisation de la plaie dépend de l'Autre et comme en général, il n'a pas conscience de ce qu'il a fait, il ne fait rien pour réparer. Donc ma plaie reste ouverte, en attendant que l'Autre vienne la colmater. Le pardon consiste donc à vaincre son ressentiment. 

Loin de moi l'envie de hiérarchiser les émotions, cependant, dans un chemin de pardon, nous pouvons souvent décrire un certain nombre de passages successifs émotionnels sur la considération de notre offenseur : de la haine vers la colère, de la colère vers l'indifférence. L'indifférence est déjà une étape importante, l'absence de ressentiment permet de ne plus entretenir d'émotions négatives. Ensuite, nous pouvons aller au delà : de l'indifférence à la compassion, de la compassion à l'amour altruiste. Le chemin pour y arriver est long et demande beaucoup de travail. Rappelons-nous toujours dans nos moments de doutes, dans nos pérégrinations, que si l'Autre n'en vaut pas la peine, nous, nous le méritons assurément. Lors d'une conférence, Joe Dispenza propose que le Pardon ne demande pas d'effort, qu'il n'est que l'effet secondaire de notre transformation personnelle. La décision du pardon doit être librement consentie et ne peut être imposée. Le pardon vient du cœur et non du mental. Pardonner, c'est avant tout un acte de sincérité, d’honnêteté avec soit même et la Vie. Il est de soi à soi, et ne peut être réalisé ou accordé pour faire plaisir à l'Autre. Il part du plus profond de nous même et reste un des efforts psychologiques les plus difficiles à accomplir. 

Le Pardon n'est donc pas l'oubli de l’événement mais la transcendance de la souffrance. Le Pardon est la recherche de la liberté, du renoncement du passé, d'une réactualisation de notre Moi dans le présent afin de ressentir l'Amour de la Vie.


Ainsi, Christophe André nous rappelle que « le pardon est le choix que fait la personne blessée de renoncer aux ressentiments et à la vengeance envers son agresseur. Il ne s'agit ni d'effacer, ni d'oublier ni de banaliser ce qui s'est passé. Pardonner, c'est décider de s'en libérer et de ne plus en souffrir. »


Les chercheurs en psychologie nous expliquent qu'il existe deux formes de pardon : 

  • Le pardon décisionnel : la décision du pardon est choisie en toute conscience et en toute liberté.

  • Le pardon émotionnel : le pardon est peu à peu accepté et intégré dans nos circuits neuronaux. 


De même certains auteurs parlent de deux pardons : 

  • le pardon ordinaire, pour tous les petits actes qui nous ont blessés et gestes déplacés

  • le pardon extraordinaire pour les blessures qui sont venues se nicher au plus profond de nous même. 


  1. A quoi sert le pardon


Neurophysiologie du pardon :

Nos émotions, notre mémoire, sont un ensemble de circuits neuronaux fixes, une sorte d'autoroute pour certaines émotions et ressentis. Plus l'insulte que ressent quelqu'un est profonde, en lien avec une émotion forte, plus le cerveau fige le circuit et plus importante sera la voie. Plus nous pensons à l'expérience et plus nous faisons s'activer les circuits neuronaux liés à l'expérience et plus ils deviennent sensibles. Ainsi, lorsque nous nous remémorons l'événement, nous augmentons l'intensité de la relecture de cette expérience. Rappelons aussi que nos cerveaux ne font pas la différence entre le réel et le virtuel. Donc à chaque fois, que nous repensons, consciemment ou inconsciemment à l’événement, notre corps imprime d'avantage la souffrance et la douleur. Nous conditionnons ainsi le cerveau et le corps a être encore plus dans ce passé. Si nous le faisons suffisamment souvent ce n'est plus consciemment que nous en voulons à ces personnes. Désormais, nous voyons toutes personnes à travers le prisme de cette expérience. Alors tout individu devient une menace, nous ne pouvons plus faire confiance à personne. Notre cerveau superpose le souvenir de l'expérience passée à la réalité présente. Nous ne voyons pas notre environnement et les gens qui nous entourent tels qu'ils sont mais avec le masque de notre agresseur. Tout ce qui est dans notre vie va ressembler alors à cette expérience passée, même de très loin, et cela va déclencher l'émotion et les réseaux neuronaux associés. Cette activation conduit à agir de la même façon que dans le passé, au moment où l’événement est arrivé. Si nous prenons l'exemple d'une femme s'étant faite violer à 13 ans et qui a voulu oublier ce qu'elle a vécu, lorsqu'elle aura 25 ans, et qu'elle se mettra en couple, elle aura des réactions paradoxales et paroxystiques avec son partenaire qui pourtant ne lui veut que son bien. Cet homme lui dira alors : je ne suis pas cette personne qui t'a agressée. Le cerveau de la jeune femme lui rétorquera alors : oui, je sais, mais il m'est arrivé ce truc dans le passé et j'en suis désolé et je dois m'en protéger. L’événement et le souvenir ainsi que les émotions associées sont toujours là, actifs à l'arrière de sa tête. Rappelons que notre cerveau agit toujours pour nous protéger. Cependant, l'actualisation dans le présent est nécessaire. Cette chose même que nous ne voulons plus revivre nous nous préparons inconsciemment à la provoquer afin de ne pas être pris au dépourvu. Rappelons ici qu'un DHS, un sur-stress, nous surprend toujours, ainsi un homme averti en vaut deux. Mais lorsque je sais ce qui peut survenir, serai-je surpris ? Cette femme par exemple va renvoyer une forte agressivité par peur inconsciente de l'homme (rail du conflit) et risque de déclencher des réactions agressives chez son ami alors qu'elle en a peur. C'est cela les interactions comportementales. 


Pourquoi est-ce si difficile de pardonner ? Car la nature se souvient... Elle se souvient de tout. Très tôt, n'importe quel être de n'importe quelle espèce doit savoir ce qui est dangereux pour lui. Alors, il garde en mémoire tout ce qu'on lui a fait, sur lequel il n'a pu avoir de réponses efficaces. L'évolution a permis de programmer n’importe quelle espèce à se souvenir de ce qui lui est bon ou mal afin de rester en vie. Nous voyons bien que les conséquences émotionnelles comme la peur, la haine, la méfiance sont des souffrances supplémentaires pour qui a du mal à pardonner. Ce souvenir d'une agression n'est donc pas une souffrance passée mais bien une souffrance actuelle. Ce n'est vraiment pas si simple que cela car la haine, la colère sont des émotions fortes. Comme nous l'avons déjà abordé dans le chapitre du système endocrinien notre cerveau raffole de ces neurotransmetteurs, bien qu'ils nous fassent souffrir, ils nous rendent aussi addicts. S'agripper à notre souffrance, nous donne du carburant. Cela nous donne une cause, une raison pour retenir notre amour ou notre liberté à un objet extérieur. Alors nous devenons amoureux de nos ressentiments négatifs, parfois nous le prônons comme un étendard guerrier : « Moi j'ai souffert », telle une gueule cassée meurtrie par la guerre de tranchée. Il nous faut alors chercher une émotion encore plus élevée pour nous relever et devenir un guerrier de lumière comme les appelle Paolo Coelho. 


De plus, nous avons été baigné dans un univers dualiste, le bien/le mal, le bourreau/la victime. Personne ne nous a appris la vacuité, le positionnement non duel. Personne ne nous a appris que chacun avait sa part de responsabilité, que l'autre a aussi des ressentiments. Non !!! la justice n'est pas non duelle, chacun pense avoir sa justesse dans son comportement. On punit souvent l'un en protégeant l'autre. Alors la victime se sent importante d'être une victime, elle est reconnue. Pourquoi alors pardonner ? 



  1. Oui mais comment pardonner ?


L'acte de pardon est de s'infléchir à la Vie. Lorsque nous pardonnons à quelqu'un nous nous agenouillons sur notre orgueil, notre fierté.

Agenouille-toi mon fils et récite quarante Notre Père. C'est difficile de pardonner car le cœur n'obéit pas à la raison. Alors on se force, on s'en veut, on se culpabilise, on rentre dans un cercle vicieux. Le conditionnement religieux est difficile pour beaucoup d'entre nous, tant sur le regard porter à l'Histoire, que sur des notions de culpabilité : tu nais pécheur... 

Nous pourrions alors aborder le pardon dans un contexte digestif : nous dirions que pour qu'un événement soit pardonné, il faut qu'il soit accepté, digéré, assimilé et que la partie qui ne nous appartient pas soit évacuée. Rappelez-vous, le conflit du sigmoïde est : « cette dernière merde que je ne peux évacuer ». En lecture biologique, par l'effet hypnotique d'un conflit décrit dans la première loi de Hamer, un sur-stress non dépassé, deviendra le centre névralgique de la personne. Tel un papillon, nous allons revivre le conflit encore et encore. Cela entraîne une augmentation de la masse de conflit. Par voie de conséquences, les symptômes vont augmenter en fonction du ressenti du conflit et des organes concernés. Cette idée est corroborée par les travaux de Dr Fred Luskin qui a pu montrer que le pardon aide à vivre mieux, à la fois plus heureux mais aussi que le pardon améliore la santé, la qualité de vie et la longévité. Le pardon sert aussi à remonter l'estime de soi. 

Afin de rendre le processus du pardon balisé, pour le rendre accessible à notre société actuelle, puisque celle-ci ne peut plus se présenter chez le curé afin de recevoir l'absolution ou réciter des Notre Père « Pardonne nous de nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé », le Dr Fred Luskin de l'université de Stanford, décrit 9 étapes dans l’ascension de cette montagne. Ce processus a le mérite de rendre accessible le pardon indépendamment d'une adhésion à des croyances religieuses. 


Nous allons succinctement aborder ces neufs étapes : 

  1. Identifier l’événement à pardonner ainsi que les ressentis et les émotions en lien. Décrire ce qui semble inacceptable, et en parler à des personnes de confiance. Cela demande d'accepter de rouvrir la plaie, de la nettoyer en profondeur. 

  2. Prendre l'engagement de faire ce qui semble nécessaire pour se sentir mieux. Prendre la responsabilité que si nous pardonnons c'est dans notre propre intérêt. 

  3. Faire le point sur les conséquences et les répercussions des conséquences de l'acte offensant, voir ce que le ressentiment nous inflige encore. Le Pardon peut être alors défini comme l'acte qui permet de retrouver la sérénité et la compréhension de l'éventement. Il s'agit d'analyser de manière objective et non émotive les conséquences de l'expérience. 

  4. Adopter une juste perspective quant à ce qui est arrivé. Il s'agit de réactualiser les données de l’événement comme dans l'exemple suivant : un jour mon prof de maths m'a dit que j'étais nul, que je ne ferai rien de ma vie. Il était en colère et son jugement était faussé. Je suis ingénieur aéronautique maintenant.

    Il s'agit de se tourner aussi vers nos idéaux et nos valeurs qui ont pu être blessés. Ne pas céder au renoncement de nos idéaux mais de faire en sorte qu'ils soient plus réalistes : un professeur n'est pas tout le temps encourageant, il a des failles.

  5. Prendre conscience que le chemin du pardon peut ramener des ressentiments, des contrariétés, qui peuvent être rapidement calmés par la cohérence cardiaque, la méditation, etc. Afin de ne pas réactiver les réactions émotionnelles et somatiques. 

  6. Renoncer à recevoir la moindre compensation de l’offensant soit matérielle ou de reconnaissance. On pardonne pour soi. A chacun sa perception d'un événement, très souvent l’offensant n'a même pas conscience de nous avoir blessé. 

  7. Concentrer nos efforts sur des objectifs positifs permet d'éviter de ressasser, donne une direction dans le futur et apaise le sentiment de tourner en rond dans son passé tel un poisson rouge dans son bocal. Agir différemment permet d'obtenir de nouveaux résultats. C'est cela avancer dans sa vie.

  8. Se rappeler que la meilleure revanche consiste à bien vivre sa vie au lieu de rester bloqué dans des sentiments douloureux et ainsi « donner le pouvoir » à l'offenseur. Cela passe par le souhait de changer son regard sur le monde en le dirigeant vers l'amour, la beauté, l’altruisme. 

  9. Réaffirmer la décision héroïque de pardonner. Ce qui est facile, c'est de ne pas pardonner. Et comme disait mon prof d'addictologie, la récidive fait partie de la guérison. Il s'agit dans cette étape de reprendre le contrôle de notre vie en tirant quelque chose de positif dans l'événement traumatique. C'est cela la transcendance !!! 


Un autre sentier un peu différent, mais qui vaut le coup d'être cité : 

  1. décider de ne plus souffrir

  2. reconnaître que la faute existe

  3. exprimer ses ressentiments

  4. cesser de se sentir coupable 

  5. comprendre celui qui nous a blessé

  6. prendre son temps 

  7. redevenir acteur de sa vie. 


Le pardon est donc un long processus de compréhension, de remodélisation, de détachement, de réincorporation de l'ensemble des éléments d'un événement blessant. 


  1. Se pardonner.


Pardonner à quelqu'un correspond à un fort changement émotionnel, cela permet de couper le lien énergétique entre les deux protagonistes. Sans pardon le lien énergétique mis en place entre les deux protagonistes continue de perdurer. Si nous nous élevons dans une énergie ou une émotion plus élevée comme la compassion ou l'amour altruiste l’élastique énergétique fini par se rompre. Il y a alors une libération par voie de conséquence, nous nous libérons de l’événement et nous permettons à la personne de se détacher de ce lien qu'il a avec nous. Alors il n'est plus sur notre dos, il ne nous parasite plus. 

Pardonner à quelqu'un implique aussi de se pardonner à soi même. Si rendre la part à l'autre est un processus difficile, reprendre notre part l'est tout autant, sinon plus. Par conséquent, cela nécessite de prendre une part de responsabilité dans ce qui nous est arrivé, soit dans les actions précédent l’événement, soit dans nos impuissances à laisser faire, soit par la perception erronée que nous avons eu de la situation. En effet, accepter d'avoir joué un rôle dans une situation qui nous a blessé est parfois extrêmement compliqué, parfois révoltant et souvent source incompréhension au départ. Avant d'aller plus loin, ici encore, la lecture biologique va nous permettre de prendre un peu de recul. Un jour en lisant un livre sur les animaux destiné aux enfants, comme quoi il n'y a pas de sotte lecture, il était écrit en titre de chapitre comment réagir face à l'attaque d'un grizzli. Dans ces paragraphes, il était noté les meilleures réactions à avoir face à un animal sauvage qui était en proie à nous prendre comme tel. Ainsi, face à un lion, le conseil est d'ouvrir son blouson le plus largement possible, de se redresser et de lancer des objets dans la direction du fauve sans jamais se baisser. La réaction optimale face à un ours est cependant différente. Elle consiste à faire le mort, recroquevillé en position fœtale. Un autre conseil vient agrémenté le tout : ne pas avoir trop de nourriture qui pourrait l'attirer. Où je veux en venir me demanderez-vous ? A la connaissance des interactions comportementales. En effet, si je sais que mon battement d'ailes peut provoquer une tornade à l'autre bout du monde alors j'agirai peut-être différemment. Mes comportements détermineront ceux des autres mais pour cela il aurait fallu que j'en sois informé. Ce n'est souvent qu'à l'age adulte que nous nous apercevons de cela. Ainsi, si je me suis conduit en victime ou en proie, j'ai pu attirer des prédateurs s'en en avoir conscience. En effet dans la nature, les lionnes s'attaquent principalement aux individus les plus fragiles d'un groupe, pour au moins deux raisons évidentes : 

  • avoir plus de chance de manger

  • préserver la survie de leurs garde-mangers en épargnant les reproducteurs. 

Par exemple, donner une part de la responsabilité d'un harcèlement au harcelé, lui permet de comprendre les jeux de rôle et surtout celui qu'il joue. Cela permet de lui rendre une partie de son pouvoir dans la situation qu'il subit. Je ne dis pas que cela soit simple, mais le jeu en vaut la chandelle. L'interaction des comportements, la compréhension de nos attitudes et celles des autres peut s'analyser grâce au volet psychiatrie de la lecture biologique. C'est donc souvent par méconnaissance de soi et du monde que nous nous laissons blesser, attaquer, souiller. C'est ce que les vieux appellent l'expérience !!!



Olivier Clerc, auteur du Don du Pardon et traducteur des Quatre Accords Toltèques, nous invite à l'expérience du pardon. Nous pourrions alors répertorier plusieurs niveaux de pardon : 

  • le pardon individuel

  • le pardon collectif ou sociétal

  • le pardon à la vie 

  • le pardon à nous même 



Pour lui, demander pardon à une personne pour action donnée, ou même à un inconnu équivaut à demander pardon à toute les personnes qui ont côtoyées notre vie et à qui nous avons pu avoir le même comportement offensant. Ainsi, la personne à qui nous demandons pardon est l’icône de toutes les autres qui se cache derrière. Autrement dit, si je demande pardon à la dernière personne que j'ai jugé, je demande pardon à toutes les personnes qui ont pu souffrir de mon jugement dans le passé. Alors nous commençons à sentir qu'il se passe quelque chose, comme une pelote de laine qui se délie.


Don Miguel Ruiz nous invite aussi à demander pardon pour toutes nos projections négatives, tout ce que nous rendons responsables du malheur du monde comme Monsanto, Bayer, le terrorisme, les forces obscures car nous utilisons cela comme un prétexte pour rester dans la haine et les ressentiments négatifs. Pour ma part, c'est aussi se défausser de notre responsabilité individuelle et collective. En effet, même le mec qui se fait sauter sur la place publique de Bagdad à l'impression de faire le bien. Scandale à l'attentat, certes. Posons nous seulement la question du comment il en est arrivé là ? Connaissez-vous beaucoup d'individus se sentant aimés dans leur famille, vivant dans l’opulence et reconnus par la société qui auraient envie de se foutre en l'air ? Assurément non. Si une personne est bien dans ses baskets, elle n'aurait pas envie de les quitter. On utilise ces choses là pour maintenir une croisade contre le mal, souvent notre propre mal que nous occultons. Alors, Don Miguel provoquant, nous propose de demander pardon à tout ce monde ci qui nous permet de nous donner l'excuse de garder notre cœur fermé et de rester dans nos jugements. Ils sont le camouflage de nos propres ombres, de nos propres peurs que nous projetons sur autrui. 


Dans un troisième temps, l'auteur nous invite à demander pardon à Dieu, à la Vie, à la nature, à la Lumière, au Champ Quantique, enfin tous ces grands mots permettant de nommer la puissance plus grande que nous. Nous trouvons du haut de notre médiocrité, le moyen de juger la Vie, la rendant responsable ce qui ne va pas dans notre existence : la vie est mal faite, disons que la vie n'est pas juste, si Dieu existait, il n'y aurait pas d'enfants qui meurent de faim, etc. Nous avons tendance à utiliser ce qu'il y a de plus beau comme une raison de rester dans nos ressentiments négatifs afin d'avoir le droit de juger. Demandons pardon de cette offense que nous faisons à cette chance de se lever chaque matin, et de pouvoir respirer l'air et de manger à notre faim, de la rendre responsable de nos mauvais choix, ou perceptions erronées de la Vie. 


Dans un quatrième temps, Miguel nous invite à ce qu'il y a de plus difficile, se demander pardon à soi-même. C'est extrêmement douloureux car il s'agit de prendre sa pleine responsabilité à ce que nous avons subi et à ce que nous avons fait. Pardon pour tous les jugements que nous avons pour nous même, pardon pour tous les moments où nous sommes coupés de nous même, pardon de nous culpabiliser pour ce que nous avons fait. Alors les petites colères, les petites rancœurs qui nous empêchent d'aimer, de vivre, se nettoient. C'est ce qu'Olivier Clerc nomme le Don du Pardon : 4 étapes pour enlever les jugements que nous avons sur soi et les autres, les amertumes que nous portons, et reprendre notre pouvoir créateur. 



Gardons en mémoire que quoi que les autres nous ont fait, nous aussi, nous n'avons pas toujours fait au mieux pour les autres. Un de mes formateurs a dit un jour : « nous avons tous tué des proches, rarement physiquement, mais psychiquement, émotionnellement parlant. Nous avons tous tué des individus souvent sans nous en rendre compte ». Pour cela nous pouvons leurs demander pardon, prendre conscience que si nous avons déçu et cela est normal, cela a pu tuer, si nous nous sommes mis en colère cela a pu tuer, qu'en voulant protéger un proche, parfois même nos enfants, cela a pu meurtrir – l'enfer est pavé de bonnes intentions dit-on. Quand je dis à mon gamin qu'il est bon à rien, ou qu'il ne sera jamais artiste, ne tuons-nous pas une partie de lui ? Alors demandons-leur pardon. Puis peut-être alors, pouvons-nous nous rendre compte de la souffrance de nos offenseurs, et pouvons-nous leurs accorder le pardon car nous ne valons pas toujours mieux.


Quoi qu'aient fait les autres, nous avons encore la liberté d'aimer, la liberté de ne pas fermer notre cœur. S'il nous est arrivé quelque chose de pénible voire de très douloureux, alors nous sommes condamner à rester piéger dans notre cœur ratatiné, fermé à double tour dont nous serons les premiers à souffrir ? Demander pardon, c'est se pardonner à soi de toutes les raisons que l'on utilise pour rester fermé. Il s'agit de retrouver un cœur de le guérir afin de retrouver la liberté d'être et d'aimer. Le pardon doit se faire avec les quelques 15 000 neurones présents dans notre cœur et non dans le néocortex dualisé entre le bien et le mal. Le cœur nous relie à un grand tout, fait fit de l'égo. Ainsi notre offenseur est relié à nous, il fait partie de nous. Lui pardonner sincèrement avec le cœur permet de pardonner une partie de nous qui même, si nous n'en avons pas conscience, est assurément présente en nous. Car si lui appartient à l’espèce humaine, et que moi aussi, alors il y a fort à parier que même si mes circuits ne sont pas activés dans mes circuits neuronaux et mes comportements, j'ai la même fragilité que lui... ça me permet de libérer une zone d'ombre en moi. 


II y a un temps au pardon. Il nécessite plusieurs conditions : d'abord savoir ce que j'ai fait, ce qui m'a fait souffrir, que mon cœur soit ouvert et que ma raison soit prête à lâcher. C'est un peu comme si le ciel ouvrait sa porte parmi les nuages de nos morosités quotidiennes. Ce n'est pas tous les jours que nous pouvons réunir ces conditions et cela ne fait pas pour autant de nous des êtres abjects. Cependant, quand les conditions se présentent nous nous devons d'être à l’affût car un vrai pardon sincère permet de grandir pendant des années. 


Rappelons nous quotidiennement que si nous ne pouvons pas excuser un comportement, ou la somme de comportements qui composent l'identité d'une personne ou une personne en soi, derrière tout être se cache une âme qui par définition est pure. La personne en souffrance peut alors avoir des comportements qui ne répondent pas à son âme car elle en est déconnectée. Si je ne peux pardonner à un individu alors je pardonne à son Âme car lors de sa prochaine vie, ou pour ses enfants, les rôles seront inversés. Je rentre alors dans une compassion profonde. 


En résumé, le pardon est avant tout un acte d’honnête avec soi même qui consiste à révéler la part d'ombre en nous. C'est un processus complexe parfois douloureux. Il prend du temps. C'est reconnaître, que j'aimerai être parfois pardonner de ce que j'ai pu commettre, et ainsi il est peut être plus facile de pardonner l'autre. Le pardon s'achève par le remerciement. Lorsque nous arrivons à dire merci à nos offenseurs, c'est que nous avons pu transcender l'offense en une force. Nous avons pu en trouver une leçon qui nous a fait grandir, avancer, prendre position. Le remerciement est alors l'acte ultime du pardon. 


Pour finir, et je citerai Emaho : 


Quand je regarde mes actions passées

pour lesquelles je ne me sens pas bien 

je suis honteux. 

Est-ce que je souhaite que la Vie me pardonne ? 


Comme je souhaiterais que la Vie me pardonne, 

alors sûrement j'aimerais que la Vie pardonne à chacun. 

Comme j’aimerais que la Vie pardonne à mon enfant,

sûrement je désirais que la Vie pardonne 

à l'enfant de chaque mère et père. 

jeudi 1 octobre 2020

la peur de réussir

    La peur de réussir


Certains de mes patients me disent qu'ils ont peur de réussir.

La raison principale serait : « qu'ils ont peur d'attirer les regards sur eux, peur des jalousies ou du poids de la réussite ». Certains aussi considèrent que la réussite passe par la sensation d'écraser les autres. 


Je m'interroge sur cette peur. N'est-elle pas une peur plus fondamentale ? Une peur qui va au-delà de la peur dans la hiérarchie, des responsabilité, etc..

Ne s’agirait-il pas plutôt de la peur du bonheur, de la joie, toute simplement de la peur de vivre ? De vivre pleinement je veux dire, de vivre entièrement.

S’il est bien connu que nous sommes câblés pour rechercher tous les dangers qui peuvent nous tomber dessus, nous ne sommes pas conditionnés pour être heureux. 

Combien d’êtres ont déjà pensé : « au pire, je meurs ! », ou dans la version plus quotidienne : « il y a de fortes probabilités que cela n'aille pas jusqu'au bout du projet ».

Nous envisageons quasiment toujours des scénarios soit catastrophiques soit d'échecs. Mais que se passerait-il si nous réussissons ? 


Notre éducation ne nous pousse pas forcément dans la réussite. Enfant, il ne faut pas aller plus vite que les autres, il ne faut pas avoir de meilleures idées que les adultes par exemple, cela passerait pour de l’impertinence ou de l’insolence. Il faut pourtant réussir ce que nos profs demandent, mais il ne faut pas célébrer nos joies de manière visible, ostentatoire. Très souvent, la peur, (celle de jugement) serait de se voir qualifié soit d'opportuniste, ou pire, de prétentieux. 

« Pour vivre heureux, vivons cachés ! » dit le vieil adage, cependant nous ne pouvons pas vivre sur une île déserte indéfiniment. 


Il existe forcément une manière de vivre pour que chacun puisse être heureux de sa réussite tout en la partageant et en incitant son entourage à en faire autant. Comment puis-je m'épanouir sans me sentir attaqué par la critique mais en valorisant ma réussite ?


En observant la nature nous pouvons remarquer que les arbres offrent une belle démonstration de réussite et de partage. 

Il y a quelques années, des scientifiques ont pu montrer que les arbres communiquent entre eux pour se prévenir de danger ou se partager un territoire. Dans de nombreuses revues et conférences, Francis Hallé parle de l’intelligence du monde végétal et notamment celle des arbres comme les cyprès qui donnent l’alerte incendie aux arbres dans le sens du vent à des km afin qu’ils libèrent toutes leurs essences et évitent de brûler. 

Dans leur article, Fournier et Moulia prennent l'exemple des arbalètes des dames qui s’envoient un message de promiscuité lorsque les inflorescences de différents pieds sont proches et pourraient rentrer en contact. Echangeant pour optimiser leur croissance, elles réorientent la trajectoire afin de ne pas se gêner. Dans cet article, les auteurs s'en amusent, je cite : « les humains que nous sommes, ne peuvent qu'être impressionnés par autant de sens collectif ». En effet, croitre personnellement, réussir, atteindre ses objectifs ne veut absolument pas dire écraser les autres. Bien au contraire, nous pouvons nous verticaliser, nous élever, dans la complémentarité. Ainsi, si mon voisin réussi dans un domaine où je souhaiterai en faire autant plutôt que de le jalouser, je devrais me laisser guider pour en faire autant. 


Ce qui fonctionne dans un sens, trouve sa réciprocité en retour. Apprendre de l'autre ne veut cependant pas dire copier, ou voler l'idée. Non... cela n'aboutirait pas ! 

Nous avons chacun notre personnalité propre, nos perceptions, nos qualités et nos défauts. Nous avons surtout un Rêve Personnel qui nous appartient. Même si mon projet ressemble à celui du voisin, ce rêve personnel est (comme son nom l'indique) personnel... unique !


Si mes amis les arbres communiquent avec moi pour ne pas me faire d'ombre, alors je peux voir les autres arbres croitre sans me sentir menacé, ni être obligé d'accélérer ma pousse, et peut être même que ma pousse permettra de libérer un espace en dessous et permettre la croissance d’arbustes, et de jeunes plantes en pleine expansion en dessous. 



Si nous « poussons » la métaphore plus loin, Réussir et Grandir, sont des manières saines de cultiver et de préserver notre écosystème environnemental et permet aux autres (plus jeunes, plus fragiles, moins érudits) de grandir également. 

Chacun peut donc être, par sa propre réussite, un « vortex de croissance »!!! Ce n’est pas magnifique ?! Vous pouvez aspirer l'environnement, le transformer et devenir ainsi une personnalité inspirante ou simplement rayonner grâce au bonheur que vous procure cette réussite. 

Ayant déjà été au contact de personnes éveillées, leur simple présence vous transforme, vous éclaire.

Darwin, dans sa théorie de l'évolution, concevait la sélection naturelle : perception naturellement compétitive de la loi du plus fort. Seul le plus fort, le plus avantagé pourra survivre ou coloniser son environnement. Notre société, depuis de siècles, voire des millénaires, semble se focaliser dessus. Très tôt à l'école, on nous inflige des notes, des classements qui déterminent une ligne de vie...


A 8 ans, si tu es le premier de la classe, un grand avenir t’est promis. Pour les autres, c’est foutu, l’échec scolaire les condamne à « rater » leur vie... les portes de leurs futures banques sont déjà fermées et il est probable que leur future progéniture ait déjà un pied dans le même avenir. Cependant, Darwin exprime une seconde notion. Il évoque la coopération intra-espèce et inter-espèces. Autrement dit Darwin exprime que l'entre-aide ou l'altruisme fait partie des scénarii de survie, bien loin du « chacun pour soi ». La coopération intra-espèce est illustrée par les bancs de petits poissons se déplaçant en groupe extrêmement compact pour dissuader les grands prédateurs. Toutes les symbioses, tous les écosystèmes illustrent la coopération inter-espèces. Rappelons que notre tube digestif, ou notre peau compte dix fois plus de micro-organismes que de cellules humaines. Quid de la vision hygiéniste, où il faut détruire ces derniers au profit de l'espèce humaine ? Que ce soit le symbiote ou l’hôte, une fois que les deux sont réunis ils voient leurs capacités mutuelles se décupler. Les termites ne pourraient pas arriver à la fin d’une charpente, si elles ne prenaient pas soins des champignons et autres micro-organismes qui leurs permettent de digérer le bois. 

Rappelons l’expression « seul je vais plus vite mais à plusieurs, nous allons plus loin ». La coopération est une solution d'adaptation économe en énergie, à partir du moment où chaque individu est conscient de ce qu'il apporte, de ses qualités et de ses limites.

Garder à l'esprit que nous œuvrons pour une force, un projet plus grand que soi, qui ne nous appartient pas serait l'une des meilleures valeurs pour permettre au groupe de réussir. Raisonner de cette manière permet de nous protéger des écueils de l'Ego à s'avoir : la possession, la rivalité, la dualité, l'avarice, la jalousie, la colère, etc.… et permettrait ainsi de s'épanouir dans l'échange, le partage et la communication.


Cessons de vouloir être brillants !!! C'est fade de briller !!! 

Soyons étincelants.

Si la lune reflète les rayons du soleil, elle dépend de ce dernier pour apparaître à nos yeux. 

Le soleil, lui, rayonne. A lui seul, il peut illuminer le monde, sans artifice, de manière constante. 


Ne soyons donc pas brillants car cela signifierait que nous avons besoin d'un tiers pour exister, notamment le regard d'autrui et ce postulat amène plusieurs travers :

  • Celui de toujours faire en fonction des autres,

  • La volonté d’être remarqué,

  • La nécessité de toujours faire, et bien faire plutôt que d’être,

  • Le risque de faire l'économie de la nouveauté, de la créativité, de l'originalité,

  • La dépendance à un système...


Rayonner signifie puiser au plus profond de soi l'énergie, l’imagination, la création et de les partager sans aucune contrepartie. C'est l'acte altruiste par excellence. C'est se laisser transpercer par l'énergie de la Vie. 

La personne scintillante n'aura pas pour volonté de se suffire à elle-même, car le rayonnement inclus l’échange, le partage et les interactions mais elle se sera débarrassée de toutes les couches représentatives de l'Ego, qui incluent les liens sociaux (nous parlons de lien pas d’interaction), des peurs et tous les défauts qui entravent notre vrai moi de s’exprimer. Si nous nous considérons comme un oignon - merci Shrek- le travail personnel consiste à s'éplucher des années durant pour atteindre ce cœur sensible que d'autres appellent l’âme, la vérité en somme. 


Les couches sont la métaphore de nos conditionnements, de nos croyances limitantes. L'être réalisé, comme certains moines bouddhistes, certains grands génies, sont en contact direct avec leur âme, le Souffle de Vie ou la Source. Ils n'ont plus besoin de tenir une image, de faire semblant, de faire plaisir, pour avoir une identité. Ils sont en contact avec leur identité pure alors ils peuvent rayonner !

Autrement dit, il s'agit de se lever chaque matin avec la joie d’être à l’endroit où l’on doit être, de faire ce qui nous anime au plus profond de nous, ce dont pourquoi nous avons été créés. 


Ne croyez pas qu’il y ait une hiérarchie des chemins de vie, cela ne se limite pas à notre métier ou notre condition sociale, un chemin de vie ne se résume pas à la représentation matérialiste terrestre. Comme pour le corps humain, aucune cellule n'a plus d'importance qu'une autre. Toutes concourent à l'homéostasie de l’organisme. Ainsi, le neurone n'a pas une place plus haute, qu'un myocyte, ou qu'un adipocyte. Chaque individu est une cellule de l’organisme Humanité. Nous devons alors peut être élargir nos esprits... Un neurone ne se moque pas d'un adipocyte car sans réserve énergétique il meurt et nous n’avons jamais vu un globule rouge d’un globule blanc…Ca n’aurait aucun sens ! 


Pour en revenir à notre histoire de réussite, quand j’entends des phrases telle que :

« J'ai peur de scintiller car si j'émets de la lumière, je vais attirer les regards sur moi et probablement de la jalousie. » 

Voici une belle représentation des liens sociaux, à ne pas confondre avec les interactions sociales qui rendent chacun libre d’être lui-même, sans attache, sans jugement. Alors sommes-nous responsables du regard des autres ? 

Amaho nous préconise d’être transparent à la Vie. Un verre n'a pas d’ombre, il peut se laisser baigner par la lumière. Être transparent, signifie être honnête avec soi. Si je me connais profondément, que j'accepte ma nature profonde, je peux alors être nu au monde avec mes défauts mes qualités, mes forces et mes faiblesses. Alors de quoi puis-je avoir peur si quelqu'un me perce, si on me met à jour ? 

Combien de masques portons nous encore ? Et que cachent ces masques ? 

Avoir une personne scintillante à coté de soi met probablement à jour nos imperfections, et ces couches que nous souhaitons dissimuler, qu’il nous reste à virer avant d’être pleinement vrai et en accord avec notre moi profond. Elle nous renvoie sans le vouloir à nos propres crispations, et réveille en nous nos monstres s’il nous en reste et nos qualités s’il on veut bien les voir en face elles-aussi. 



N'ayons donc pas peur d'être éclairé ou d'éclairer les autres. Rendons visibles nos monstres (du latin monstranum : objet à montrer). Ce n'est donc aucunement la source de lumière qui fait de l'ombre mais l'objet en lui-même. Or, il est une chose à savoir, c’est que nos monstres sont doivent être mis à jour pour développer nos qualités car c’est d’abord en les reconnaissant que nous pouvons les apprivoiser. 


Alors rayonnez en toute modestie, non pas pour éblouir tel le spot de lumière, en salle d'interrogatoire, dirigé dans la tronche de l'accusé. Rayonnez avec douceur. Rayonnez car cela vous réchauffe le corps de diffuser une douce lumière. Rayonnez en modestie avec humilité. Rayonnez car la lumière au contact d'une autre source lumineuse ne se concurrence pas mais s'accumule ! Alors Rayonnez sans crainte. Rayonnez humblement comme un phare qui permet aux marins dans la tempête de trouver leur voie. Rayonnez avec sagesse, sans attendre de résultat. Rayonnez et si cela dérange votre entourage car il y voit une silhouette noirâtre à leurs pieds, entourez les d’une lumière encore plus douce afin qu’elle ne les effraye pas mais les aide simplement à apprivoiser cette ombre en eux. 

La lumière passe partout où on lui offre de la place. Contemplons alors nos zones d'ombre, voyons-les comme une chance d'évolution, une piste à explorer. Une fois apaisés et rassurés, apprivoisons nos monstres pour les faire danser, transmutons-les, purifions les pour qu'ils deviennent alors transparents, limpides ! 



Une fois que nous atteignons l'absence d'ombre, nous avons la chance de nous sentir nous aussi commencer à scintiller... de nous remplir d'une énergie que nous avions oublié : celle de l'Amour, ce souffle puissant que nous avons reçu mais dont la fumée de notre pollution émotionnelle égotique a occulté. Un jour peut-être, chacun de nous sortira de son brouillard existentiel pour se laisser traverser par cette Lumière pure et tel un prisme rayonnera sur son environnement sans attente, sans objectif, sans jugement ni redevabilité. Un jour peut-être. Alors à ce moment, nous sentirons la vie en nous pleinement accomplir son dessein, pleinement couler dans nos veines et alors, la peur de réussir aura totalement disparue !


Merci à Béa pour la relecture

vendredi 4 septembre 2020

tube digestif supérieur en lecture biologique

 Le système digestif


Le système digestif partie supérieure


Le système digestif est un ensemble d'organes qui permet : 

  • L'ingestion de la nourriture : il s'agit du processus qui consiste à prendre les aliments solides ou liquides dans la bouche. 

  • La sécrétion : de multiples cellules tout au long du tube digestif secrètent de l'eau des acides et diverses enzymes dans la lumière du tube digestif afin de favoriser l'avancement du bol alimentaire.

  • Le brassage et la propulsion : nous appelons péristaltisme intestinale l'ensemble de contraction-relâchement de la musculeuse intestinale qui permet ainsi la fragmentation en morceaux plus petits, le malaxage du bol alimentaire, et permet aussi de le faire avancer. Cette motricité du tube digestif est appelée motilité. 

  • La digestion à proprement parler est l'ensemble des processus mécaniques et chimiques qui permettent de réduire les aliments ingérés en petites molécules. On distingue une digestion mécanique par l’action des dents et de la motilité du tube digestif et une digestion chimique par la sécrétion de suc digestif. 

  • L'absorption, il s'agit du processus par lequel les nutriments pénètrent dans le sang par les cellules épithéliales qui tapissent le tube digestif.

  • La défécation qui est le processus d’éliminer, d'évacuer le surplus. 

La digestion est importante pour décomposer les aliments en nutriments. Ces derniers, permettent d'apporter l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme, à la croissance cellulaire et à la régénération des tissus. Les aliments vont être mastiqués, transformés en grosses molécules puis transformés en molécules suffisamment petites (les nutriments) pour être assimiler. 


En embryologie, le tube digestif est constitué de plusieurs feuillets :

  • la cavité buccale et l'anus sont d'origine ectodermique

  • le reste du tube digestif est d'origine endodermique avec quelques exceptions tout de même

  • une musculature d’origine mésodermique 


D'un point de vue pédagogique nous décomposerons le tube digestif en deux : 

  • le tube digestif supérieur

    • les lèvres

    • les dents

    • la langue

    • le palais

    • les glandes salivaires

    • le pharynx

    • les amygdales

  • le tube digestif inférieur :

    • l’œsophage

    • l'estomac

    • le duodénum

    • l'intestin grêle 

    • le gros intestin

Nous y classerons les glandes annexes : 

  • le foie

  • la vésicules biliaire 

  • le pancréas

Les 4 grandes fonctions du tube digestif sont donc : 

  • la reconnaissance du morceau

  • le transit du morceau 

  • l'assimilation du morceau 

  • l'évacuation du morceau. 


Dans la phylogenèse, à l'origine, il n'existe qu'un seul orifice servant à l'absorption et à l'élimination. Ultérieurement, les êtres vivants vont se redresser, abandonnant leurs structures annulaires. Nous verrons apparaître un orifice crânial et un orifice caudal. C'est ainsi, qu'en fonction de leurs spécialisations, les différents tissus de la partie crâniale vont donc être la cible de l'incapacité à pouvoir attraper ou recracher le morceau. Si on ajoute la notion de péristaltisme, toujours de droite vers la gauche, les organes de la partie crâniale auront une consonance à droite d'attraper et à gauche de recracher le morceau. Pour le tube digestif, la latéralité et le sexe n’exercent aucune influence dans l’interprétation des conflits :

  • à droite : attraper 

  • à gauche : éliminer ou recracher



Les lèvres :



Elles sont un replis de chair qui entoure l'ouverture de la bouche. Elles sont recouvertes de peau à l'extérieur, et d'une muqueuse à l’intérieur. Les lèvres appartiennent à l’ectoderme dans la partie de l'épiderme. Le foyer de Hamer est donc dans la zone sensitive. Comme pour l'épiderme, nous retrouverons toujours la thématique de séparation : « être séparé de... », « vouloir être séparé de … » ou « vouloir se séparer de … mais ne pas pouvoir. ». Nous noterons ici, qu'il ne s’agit pas uniquement d'un conflit en lien avec l'alimentation. En effet, dans notre société, les lèvres ont une fonction sociale notamment par les embrassades, les baisers et la sexualité. Les exemples que nous pourrons citer en lien avec l'alimentation sont la contrainte de certains aliments déposés sur les lèvres de nos bébés. Il peut s'agir d'un aliment que je suis obligé de mettre dans la bouche. Un aliment peut me rappeler une difficulté, une séparation dans les contacts. Cependant pour ma part la plupart des conflits toucherons plutôt l'aspect social :

  • devoir embrasser un mort

  • le dernier baiser

  • le bisous d'au revoir 

  • un baiser forcé, etc. 


En phase active : nous décrivons une nécrose douloureuse des lèvres. Nous y retrouvons les gerçures des lèvres. 


En PCL: l'épiderme se reconstruit intégralement parfois avec démangeaison. L'herpès, les boutons de fièvre sont une phase PCL. 




La muqueuse buccale :

La muqueuse buccale est une fine couche de cellules qui recouvre et tapisse l’intérieur de la bouche : du palais à l'intérieur des joues et jusqu'au gosier. Il s'agit de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l'ensemble de la cavité buccale ainsi que les lèvres, la langue et le pharynx.

Comme les lèvres, cette partie de la bouche appartient à l'ectoderme et son FH est dans le cortex sensitif. Le conflit est de ne pas pouvoir se séparer d'un contact ou perdre le contact dans sa bouche de …

D'expérience personnelle, je ne la retrouve pas souvent en lien avec l'alimentation lorsqu'elle sort.Il s'agit plutôt des choses, objets ou parties de corps que l'on a inséré de force dans la bouche. Il n'en reste pas moins, malgré tout, que certains aliments sont difficiles à recracher. « Mange ta soupe , ou tes épinards », « ne recrache pas quand c'est chaud », « avale !!! », pour la dernière je vous laisse à votre imagination. 

Notons que beaucoup d'expression font part de ce conflit : 

  • faire la fine bouche

  • avoir l'eau à la bouche 

  • avoir bon goût 

  • se lécher les babines


La phase active : On observe une ulcération, crevasse, douleur, au prorata de la masse du conflit. Ces crevasses peuvent donner une langue dite en carte géographique,un ensemble de zones lisses et de zones dépapillées.

La perte du goût dans sa globalité ou d'un goût particulier sera toujours en lien avec le conflit initial. 

On peut avoir les lèvres dans une thématique de contact ou de parole.

On peut retrouver un perte de motricité de la langue : on retrouve alors les choses indicibles et les impuissances à cracher.


En PCL : la tuméfaction locale, là où se trouve l'ulcération, signe la PCL. Elle peut être accompagnée parfois de saignements.

La glossodynie, autrement appelée le syndrome de la bouche brûlante, apparaît en crise épileptoïde.

L'herpès est une PCL par exemple. 


Le Dr Hamer étend le conflit de la muqueuse buccale a par conséquent dans cette catégorie : l'action de parler tant par avaler la parole de l'autre (muqueuse droite) que cracher notre parole (muqueuse gauche). 

Nous y ajouterons les expressions suivantes : 

  • avaler des couleuvres (à droite)

  • avoir une langue de vipère (à gauche) 

Très souvent les langues de vipères nous font avaler des couleuvres.... 


Le palais :

Nous abordons, ici, la sous muqueuse du palais. Elle se compose des glandes palatines(glande salivaires). 

Les FH se situent au niveau du pont du tronc cérébral dans la partie du pont. Les FH sont homolatéraux par rapport à la partie droite et gauche du palais qu'ils régissent. 

Le conflit est : 

  • à droite : ne pas pouvoir avaler le morceau que je viens d'attraper.

  • à gauche : ne pas pouvoir recracher le morceau qui provoque le dégoût. 

    Le conflit peut également s'énoncer comme suit : je me fais retirer le morceau que je viens d'attraper, mon palais est trop petit pour maintenir le morceau que je viens d'attraper. 

    Les fentes palatines : le morceau est trop gros. Il faudra alors chercher les conflits dans la vie intra-utérine.


En phase active : Il y a prolifération cellulaire de la sous muqueuse qui peut se faire soit sous forme de nappes soit en polypes. Le sens biologique est d’accroître la production de salive pour mieux imprégner le morceau soit pour l'avaler soit pour le recracher. 


En PCL: il y a nécrose caséifiante de la masse souvent mal odorante.



Les glandes salivaires :

Les glandes salivaires sont des glandes exocrines. Elles ont la fonction de libérer dans la cavité buccale la salive.

    Les glandes salivaires se décomposent en deux groupes : 

  • les glandes salivaires de petites tailles : 

  • les glandes palatines situées dans la sous muqueuse du palais

  • les linguales situées dans  la langue

  • les glandes labiales

  • les glandes buccales

  • les glandes salivaires majeures :

  • les parotides situées en avant des oreilles sont les glandes salivaires les plus volumineuses

  • les submandibulaires au dessus de la mandibule dans le plancher de la bouche 

  • les sublinguales situées au dessus des glandes submandibulaires. 


Ces glandes produisent la salive composée à 99,5% d'eau et à 0,5% de solutés. Les sécrétions produites par chaque glande varient en viscosité et en composition. La salive contient l'amylase salivaire qui permet d'entamer la dissolution de l'amidon. Ces sécrétions permettent d'humecter les aliments pour amorcer la dégradation chimique et de les lubrifier afin de permettre une meilleure déglutition.


les FH : ils sont situés au niveau du pont du tronc cérébral. Ils sont homolatéraux par rapport à la moitié de la bouche impliquée dans le conflit. 


Le conflit : à droite, le conflit est de ne pas pouvoir saliver correctement pour attraper le morceau. À gauche ne pas pouvoir saliver correctement pour recracher le morceau.

Pour Dr Guinée, il s'agit d'un conflit récurrent chez le grand malade qui, à cause de la douleur, ne peut qu'absorber péniblement la nourriture. « avec tous ce qu'ils me font ingurgiter, maintenant je ne peux plus rien avaler, je ne peux plus me nourrir ».


Un des patients que j'ai accompagné a déclenché un cancer de la parotide gauche. Le conflit était en lien avec un livre que son père avait écrit sur l'histoire de la famille. Il s'est forcé à lire jusqu'au bout toutes les ignominies que son père en colère avait raconté dans ces 250 pages. 


En phase active : elle se caractérise par une prolifération en nappe du tissu sous muqueux. Cette prolifération est quasiment invisible. Il se forme alors une ou plusieurs aphtes indolores. Le sens biologique est d'augmenter la salivation pour imprégner plus facilement le morceau à attraper ou à recracher. 


En PCL: il y apparition de processus type nécrose caséifiante souvent malodorante. Si le conflit est trop important, Dr Hamer parle alors d'une possible mucoviscidose, un tarissement des glandes parotides et sous maxillaires. La salive devient plus épaisse et ne s'élimine plus. Nous retrouvons ce symptôme de syndrome de Gougerot-Sjögren. 

Les pathologies les plus connues sont le parotidites et les oreillons. 


La pcl se marque par l'apparition d'une mycose appelée plus communément muguet. Les champignons détruisent la sous muqueuse. C'est alors que la douleur apparaît. 

Chez le nourrisson, le muguet est souvent lié à un problème de sevrage et de séparation maternelle.


La langue :

La langue est un organe digestif annexe composé d'une musculature qui joue un rôle dans la déglutition et la phonation, et d'une muqueuse dont nous parlons ici. Le dos de la langue, la face supérieure, est recouverte de papilles. C'est un prolongement du chorion. Il contient les récepteurs gustatifs. Nous détaillerons la langue dans le chapitre des sens au moment où nous aborderons le sens gustatif 

La langue facilite le déplacement des aliments vers le gosier. Nous y trouvons aussi les glandes linguales qui font partie des glandes salivaires. 

Le conflit de la langue est celui, encore une fois, de contact avec un aliment, et plus particulièrement avec le goût d'un aliment. Je vous laisse donc vous référer à l'organe du goût. 


Les dents :



Les
 dents sont des organes digestifs annexes enchâssés dans la mandibule et le maxillaire. Cette jonction entre os et dent est recouverte par la gencive. La plupart des dents se compose de trois parties : la racine, le collet et la couronne. Dans la classification de Hamer nous la déterminerons en trois parties : 

  • l'ossature : composée du malaire et du maxillaire : structure mésodermique nouveau appartenant à l'os : forte impuissance à agresser, à lâcher (voir le squelette)

  • la structure de la dent : la dentine et l'ivoire, elles forment la structure de la dent. 

  • la peau de la dent : L'émail qui sera vu dans l'ectoderme. 

Les dents sont les premiers organes participant à la digestion mécanique. Cette digestion se fait dans la bouche par un processus appelé mastication. Sous l'action des muscles dont le plus puissant du corps humain ?, le masséter, la mandibule va se rapprocher du maxillaire. Les dents qui s’insèrent sur ces derniers vont donc déchiqueter, broyer, remuer, et imprégner les aliments de salive avec l'aide de la langue. Les aliments sont transformés en une masse molle qui est appelé le bol alimentaire. Nous retrouvons les expressions suivantes : 

  • avoir les crocs : avoir faim

  • avoir les dents longues : être ambitieux, vouloir attraper un gros morceau

  • serrer les dents : ne pas lâcher le morceau malgré la difficulté


Cependant, nous oublions trop souvent dans la physiologie une fonction essentielle de la dentition. Au delà de la mastication, la dent est un organe relationnelle. En effet, notamment chez les canidés les dents permettent de dissuader « montrer les crocs », de se défendre ou d'attaquer par l'action de mordre. Hamer se penche d'ailleurs beaucoup plus sur cette valeur sociale. Ne disons nous pas d'ailleurs dans nos expression avoir une dent contre quelqu'un, ou faire grincer les dents. 



La dentine :

la dentine est un tissu conjonctif qui donne la forme générale de la dent et sa rigidité. Elle est même plus dure qu'un os car elle contient plus de sels de calcium. 


Le conflit : le conflit est une impuissance à pouvoir agresser, menacer, dissuader ou broyer. Une autre façon de l'exprimer est : « Je n’ai pas moyens de donner libre cours à mon agressivité »  ou se faire taper dessus dans une impuissance de réaction.

Pour Hamer, il y a une influence de la latéralité. C'est à dire que pour un(e) droitier(ère) les dents à droite correspondent à un partenaire, les dents à gauche sont en lien avec le nid ou la mère. Pour ma part, je prends toujours en premier la loi de dangerosité du DHS, ou l'impact du DHS. Je l'illustre souvent par la gifle d'un(e) droitier(e) qui finira sur les molaires gauches de la personne. Cependant, comme les dents appartiennent au cloaque primitif, nous pouvons aussi garder en mémoire : la difficulté à attraper ou recracher, ainsi que la fonction des dents. Nous devrons donc émettre plusieurs hypothèses quant au sens du conflit. Nous pouvons en plus rajouter la thématique de chaque dent : 


  • les incisives : la fonction des incisives est de couper. Nous trouverons donc une impuissance à couper, cisailler dans une situation. Les incisives sont aussi les dents les plus avancées, les dents du sourire. Nous retrouverons aussi la thématique de ne pas pouvoir menacer.

  • les canines sont les dents les plus proéminentes et pointues. Elles permettent de déchiqueter, de planter. Ce sont les crocs des canidés. Le conflit est souvent celui de l'impuissance à agresser, à déchiqueter le morceau.

  • les molaires  : symbole de l'impuissance à ne pas pouvoir broyer un morceau, quelqu’un. Elles sont souvent en lien avec la vésicule biliaire dont la thématique est l'humiliation. La molaire est aussi en lien avec la notion de ne pas lâcher, garder dans la gueule. 


La mâchoire supérieure renvoie à une problématique de structure : le père/mère. Nous parlons ici de l'autorité, de la structure. Un palais trop petit peut rappeler un manque de liberté (Josi Kromer)

La mâchoire inférieure s'appliquera papa/maman. Ici, l'aspect de nourriture et de l'affectif est concerné. Il s'agit du parent donnant ou pas les câlins, la tendresse.

Mais la mâchoire inférieure permet d’agresser. Ainsi la position de la mâchoire pourra être perçue de deux manières : 

  • Le prognathisme : l'incapacité à agresser

  • Le rétrognathisme : il ne faut pas agresser 


Le bruxisme : il répond au conflit de « tais toi ». en réalité, il s'agit d'une crise épileptoïde pendant le sommeil, ou le cerveau relie les impuissances à ne pas pouvoir agresser, à ne pas lâcher le morceau dans un contexte de ne pas pouvoir dissuader. Il concerne souvent les personnes qui vivent une notion d'injustice qui menace leurs places mais qui ne peuvent pas exprimer les choses. 


La phase active : Elle se caractérise par une nécrose qui ne sera pas diagnostiquée car elle est indolore.

Le déchaussement est une phase active. Le sens biologique est de mieux montrer les dents. L'os va être touché. Il faudra travailler sur l'os (une forte dévalorisation dans la structure, dans la famille). La rétraction gingivale permet d'avoir des dents plus grande pour mieux menacer.


En PCL : La PCL est une inflammation douloureuse avec une douleur pulsatile. Il va y avoir une restructuration de la dent. D'une dent pourrie, la restructuration va permettre d'avoir une dent plus forte. Parfois il faut casser les douleurs car la douleur peut remettre dans le conflit. 

Ces douleurs sont souvent réactivées par le froid. 

On trouvera les gingivites.


L'émail dentaire :


L'émail dentaire est la partie superficielle de la dent. Elle recouvre la dentine et la couronne. Il s'agit de l'interface entre le milieu extérieur de la bouche et la structure de la dent. Hamer parle de la peau de la dent. Pour lui c'est la partie relationnelle de la dent. Dans les codes des animaux, si nous prenons l'exemple du chien, celui si va retrousser les babines lorsqu'il se sent menacer. Ce geste à pour objectif de montrer les dents, sans pour autant mordre. La fonction est de vouloir dissuader à distance l'opposant sans rentrer dans une lutte, un combat.


Le FH : il se situe dans la partie antérieure du cortex juste derrière celui de la thyroïde


Le conflit : le conflit s’énonce de la sorte : je m'interdis d'agresser car sinon ça va me retomber dessus . 

On peut voir les dents en fonction de la latéralité mais aussi attraper et recracher le morceau. 


En phase active : il y a une nécrose de l'émail dentaire avec mise à nu de la dentine. Cela provoque une vive douleur froide de la dent, à n'importe quel contact (sucrée, chaud, froid...)


Dans la phase PCL : on observe la production de tartre pour colmater l'émail dentaire. 

Le tartre chronique signe une PCL en balance. 

Le déchaussement des dents concerne l'os. Il renvoie donc à de grande dévalorisation à ne pouvoir agresser. Lorsque les dents bougent, on parlera d’articulation des dents. Cette articulation se compose du ciment ? entre l'os et la dentine. Le conflit s'énonce de la sorte : «  je n'aurai jamais du mordre ».


Anecdotes : on retrouve plus de tartre chez les animaux domestiques comme le cheval et le chien. En effet ces deux animaux sont très éloignés de leurs codes archaïques de comportement. Leurs éducations nécessitent beaucoup de contraintes sur lesquelles on les interdit de répondre.


Le pharynx :


Le pharynx est un tube en forme entonnoir situé à l'arrière de la bouche juste avant l’œsophage. Il se compose d'une musculeuse squelettique et d'une muqueuse.

La sous muqueuse du pharynx se composte d'une cavité complexe de plusieurs étages : le nasopharynx, l'oropharynx, le pharyngopharynx et le laryngopharynx. La fonction du nasopharynx est purement respiratoire. Les autres parties assurent les fonctions de digestion et respiratoire. Ils reçoivent la nourriture de la bouche et contribue par contractions musculaires à propulser le bol alimentaire dans l’œsophage. Il est constitué d'un épithélium pavimenteux stratifié qui forme des structures glandulaires, issues de l'intestin primitif. 


Les foyers de Hamer :

Ils se situent au niveau du tronc cérébral au niveau du pont dans sa partie dorsale. Il est homo-latéral par rapport à la moitié droite et gauche du pharynx.

Le conflit : les deux premières sous cavités sont essentiellement concernées par le conflit de ne pas pouvoir attraper le morceau à droite ou de ne pas pouvoir recracher le morceau qui provoque le dégoût, à gauche .

    Pour les deux autres sous cavités le conflit est de se faire arracher le morceau que l'on vient d'attraper ou que j'essaie d'avaler à droite, de ne pas pouvoir recracher le morceau que j'ai avalé à gauche. 

    On retrouvera en exemple le fait que l'on me force à manger des épinards, des médicaments, mais aussi des fellations forcées dans le réel. En symbolique, il s'agira d'une entreprise que l'on t'arrache, le prêt refusé par la banque, ou encore une maison que tu ne parviens pas à acquérir. 


En phase active : 

Elle se caractérise par la croissance de l'épithélium pavimenteux en chou fleur d'allure polypoïde à fonction sécrétrice. Le sens biologique est de permettre d’imprégner de salive un morceau pour, soit mieux l'absorber à droite, soit pour mieux recracher le morceau qui provoque le dégoût à gauche. On parlera alors d'adénocarcinome de pharynx.

En PCL:

elle se marque par l'apparition d'un processus de type nécrose caséifiante, souvent malodorante, par intervention de mycobactéries. En leurs absence, il y aura enkystement de la tumeur. 

Parmi les pathologies les plus courantes il y a :

  • la pharyngites

  • les abcès

  • les végétations en fin de PCL



Les amygdales :


En anatomie on distingue les amygdales linguales situées derrière le V lingual, les amygdales palatines, entre les piliers du voile du palais, les amygdales tubulaires situées entres les trompes d'Eustache et l'amygdale pharyngienne. Elles sont recouvertes d'une structure ectodermique et sont très riches en structures lymphoïdes. Malgré leurs structures embryologiques, Hamer les classent dans l'endoderme du fait de leurs localisations. 


Les FH sont situés au niveau du pont du tronc cérébral. Ils sont homolatéraux par rapport à la moitié de la bouche impliquée dans le conflit.

Le conflit :

il est couplé à celui des glandes salivaires : 

  • à droite : ne pas pouvoir avaler le morceau que j'ai déjà commencé à avaler car on me l'arrache

  • à gauche : ne pas pouvoir recracher le morceau souvent dans quelque chose que je ne peux pas dire, avec une notion de peur. 

    Bien souvent le conflit porte sur une notion d'un morceau qu'il a fallu reconnaître, ou d'une information dont je n'ai pu me protéger. Il sera souvent coupler avec une peur frontale. 

Très souvent le conflit est bilatéral. Nous pouvons aisément le comprendre avec l’exemple suivant : 

Il faut d'abord attraper la bonne information pour la recracher au professeur en fonction de la question et de la peur de la mauvaise note. Un autre exemple, celui de la promesse d'une promotion que l'on donne en fait à quelqu'un d'autre.


En phase active: les amygdales s'hypertrophient, voire se creusent.


En PCL : il se produit soit des nécroses caséifiantes amenant des angines. En l'absence de mycobactéries (ou de virus pour Guinée) il y aura formation d'abcès amygdaliens. 


Les angines à répétition chez l'enfant signent une phase PCL en balance. L'un des conflits récurrents est de ne pas pouvoir attraper le morceau dans un contexte de fausse couche ou la promesse d'un enfant à une femme pour l'année prochaine sans cesse repousser.

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