16/03/2020
le confinement total n'est pas encore annoncé et pour autant il ne saurait tarder. Nous prenons nos claviers pour relayer un ensemble de messages personnels, d'autres collègues et d'ailleurs.
Dans un premier temps, nous vous demandons de ne pas céder à la psychose. Le Coronarovirus est avant tout un soucis sanitaire à l'échelle des hôpitaux nationaux. D'un point de vue individuel, pour le moment, les personnes présentant le plus de risque sont les hommes âgés de plus de 70 ans avec déjà un terrain fragile. On pense ne pas être concerné car cela ne représente qu'une minorité. Pour autant ce virus est dangereux par sa vitesse de propagation. Une bonne grippe tue 10 000 personnes fragiles par an - ou pardon, permet d'accompagner 10 000 personnes vers l'haut de là chaque années.
La grippe saisonnière s'étant sur 4 à 5 mois avec un taux de gravité de l'ordre de 1%. La difficulté de la situation présente est que la contagion est beaucoup rapide. La peur de nos épidémiologistes n'est pas tant dans le nombre de sujets atteints, oui on y passera quasiment tous, mais dans la fréquence des décompensations respiratoires graves. En effet, nous observons déjà des services de réanimations en surbooking. Nous n'avons pas encore passé le pic.
L'objectif premier du confinement n'est pas de diminuer le nombre de cas, c'est juste d’étaler ce pic. Pensons alors à nos pauvres soignants qui se tapent déjà des journées de « malades »... eux aussi on le droit de rentrer voir leurs proches...
pensons aussi que si nous sommes en bonne santé, une infime minorité de gens bien portant peuvent décompenser d'une grippe, d'une gastro, et donc du COV-19. En tant normal, un petit séjour en réa, puis pneumo et en un mois c'est reparti. Le problème qui se posera c'est la place en service de réa. Alors qui on sauve ? sur quel critère ? Je ne veux pas être le médecin coordinateur à qui il incombera de faire ces choix, car une poignée d'ignorants ne pensent qu'à leurs nombrils. C'est ainsi que nous allons vers un confinement général.
Ne cédons pas à la panique pour autant. Dans minimum 98% des cas, le Coronarovirus ne présente pas un risque personnel. Pour la collectivité cela peut être un drame, ou une chance de modifier notre point de vue sur la Vie.
Le confinement total n'est pas encore annoncé mais il le sera probablement dans les prochaines heures...
Dans un premier temps, nous vous proposons de rester calme, de ne pas céder à la psychose.
Le virus est dangereux par sa vitesse de propagation, certes, il semble avoir sa volonté propre à faire quelques dégâts dans le monde actuel que ça soit au niveau sanitaire, social ou politique, économique certes aussi!
Mais la mort fait partie de la vie, même si, depuis quelques années, nous nous sommes permis de croire que nous étions plus fort que 4 Milliards d’années d'évolution.
Nous ne voulons pas nier le côté dramatique de cette pandémie MAIS regardons les choses différemment, écartons-nous de notre égo, de nos peurs et prenons un peu de hauteur….
Pour notre part, nous voyons là une chance de modifier notre point de vue sur la Vie.
Si cela n’était pas déjà le cas, il est donc probablement temps de se poser certaines questions.
Jusque-là, notre société était tournée vers la consommation, le profit et l’individu.
Nous voilà maintenant au pied d'un mur, confinés comme les vaches que nous mangeons à en devenir obèse...
Aujourd'hui nous sommes sur PAUSE. A l’arrêt.
Quelle bonne aubaine que le coronavirus pour nous repositionner, pour repenser nos priorités, nos habitudes, nos liens, nos envies, notre vie en somme !
Il est temps de nous couper de nos schémas, et de prendre du recul.
Notre gouvernement ne nous laissera pas le choix, la Vie non plus.
Nous sommes bien trop coupés de notre véritable nature.
N’oublions pas que nous sommes des animaux !
N’oublions pas que nous vivons en groupe dans l’intérêt du groupe.
Face à la crise qui pointe son nez, posons-nous les bonnes questions :
- Qui suis-je ? Comment je me définis ?
- Quel est mon rapport aux autres ?
- Quel est mon rapport à l'argent ?
- Quelles sont mes valeurs ? Et suis-je en adéquations avec ces valeurs ?
Individus privilégiés que nous sommes, nous prenons la mesure des choses lorsqu'elles ne sont plus !!
Imaginons à quel point nos priorités ont changés en quelques jours ! Pourquoi aura-t ‘il fallu une pandémie, un krach boursier et un confinement pour nous permettre cela ? Allons-nous profiter de cette aubaine pour continuer à changer votre point de vue et nos priorités ?
Si nous avions pris l'habitude de fuir notre réelle nature dans des chimères, dans la consommation et les voyages à l'autre bout du monde ou les faux prétextes alors, il est possible que le moment soit opportun pour s’immerger à l’intérieur de soi ?
Les semaines à venir vont laisser un vide, une vacuité laissant tous les possibles s’ouvrir à nous : le possible de la joie, le possible du temps pris en famille, du jardinage, et peut-être même le possible de repenser notre lien au vivant, à la nature et aux animaux ? Et, j’ose le dire, le possible de repenser le monde ?
1 mois.
1 mois de confinement strict.
1 mois de confinement strict pour réfléchir.
1 mois de confinement strict pour réfléchir à notre vie !
Les questions vont émerger toutes seules, écoutons-les. Acceptons-les.
Ouvrons-nous à une nouvelle façon d'appréhender les choses.
Le temps est ouvert… le temps est compté…le temps est libre ! Le temps n’est plus l’argent, il est la vie !
Notre société est malade, nous avons suivi cette société, nous sommes malades. Dans toute maladie le temps de convalescence est important.
Nous avons 1 mois…
1 mois c’est long et c’est court…
1 mois c’est 720 heures pour rayonner d’amour, pour méditer, pour jardiner, pour aimer, pour parler, pour penser, pour inventer, pour imaginer, rêver, marcher, dormir, observer et se laisser aller à l’inconnu
1 mois, c’est énorme pour laisser le temps aux idées merveilleuses le temps de naître, de vous imprégner et de vous permettre de créer un nouveau monde !
Respectons les mesures de confinement à tous loin de notre nombril, dans l’intérêt du bien commun, des personnes plus fragiles, celles qui sont en réanimation, et de nos soignants.
Bon confinement à tous !
Avec tout notre amour.
Vincent Henault
Béatrice benoist
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