lundi 14 février 2022

le principe de Pareto

 Le principe de Pareto 


Dans cet article, nous allons faire des maths, des stats et des équations !!!!! Voila comment en une phrase, on active une partie de votre cerveau qui va vous dire : « n'essaie même pas ». (1)


Vilfredo Pareto (1848 – 1923) est un économiste et sociologue italien. Il doit sa notoriété dans le domaine des sciences économiques grâce à sa théorie sur l'Optimum et son apport aux statistiques avec la loi de Pareto (2). 

La loi de Pareto ou le principe de Pareto est une observation selon laquelle environ 80% des effets sont produits par seulement 20% des causes. Ce principe peut s'appliquer dans les sciences sociales et économiques puis il fut étendu à d'autres domaines comme le développement personnel. C'est Joseph Juran dans les années 60, qui eut l'idée de démocratise l'usage de ce principe de répartition. Il le généralise comme une méthode générale et universelle (3). On retrouve alors ce principe partout : 80% des recettes fiscales viennent de 20 % des citoyens (quand ils les paient) et 20% des passagers des compagnies aériennes représentent 80% de leurs CA. Cependant cette représentation statistique n'est pas fiable à 100%. Pour Loic Leprat, la loi de Pareto est une « tautoserie ».(4) En effet, selon les objects d'étude, elle ne s'applique pas toujours. De plus, cette loi à été tellement reprise dans les arnaques en tout genre qui circulent sur les pus,  qu'elle en a perdu en crédibilité : donnez moi 20% de vos richesses pour gagner 80% de revenus en plus.


Pareto avait appuyé son exposé sur les richesses de différents pays (la France, l’Italie, l’Angleterre). En son temps sa représentation statistique s'appliquait : 80% des richesses étaient détenus par 20% de la population. L'observatoire des inégalités mentionnait dans son articule de septembre 2020, que 10% des plus riches détenaient près de 85% des richesses mondiales(5). Finalement, comme le rappel Michel Hardy, nous ne devrions pas parler d'une loi mais d'un principe universel ne s'appliquant pas systématiquement mais très fréquemment (6).


Cette loi de Pareto vous l'utilisez surement déjà inconsciemment si  vous : 

  • déléguez certaines taches que vous ne considérez comme peu importante,

  • faites ce que vous aimez et que cela occupe la majorité de votre temps,

  • travaillez ou vivez de ce qui vous anime vraiment,

  • ne perdez ni trop de temps, ni trop d'énergie sur les activités qui vous demande de l'effort (mais que vous le faites quand même)

  • savez prioriser, ordonner les activités en fonction de leurs importances. (7)


La loi de Pareto pour être plus productifs. 

La loi de Pareto est souvent utilisée en marketing et en management. Comme 20% d'effort donnent 80% de résultat. L'idée est alors de rentabiliser le temps, les effectifs pour être le plus productif possible. Il n'en reste pas moins que si les efforts sont mal dirigés, les résultats ne seront pas au rendez-vous. (8) Nous retrouvons ce principe en commerce. Si 20% de mes produits représentent 80% de mes ventes, je vais surtout me concentrer à développer ces dits produits du moins au départ, pour pérenniser mon entreprise(2). 


La loi des 80/20. 

Pour ma part, je trouve que la principe de Pareto est une jolie allégorie de nos modes de vies, nos motivations personnelles ainsi que notre rentabilité. Elle nous permets aussi de visualiser où nous mettons notre énergie et ce qui nous reste pour nous. Il devient alors un principe pour améliorer notre gestion du quotidien ainsi que nous préserver du Burn out. 

Comme me le souligner mon entraineur de tir à l'arc, à 50% d'investissement : tu stagnes, 40% tu régresses, 60% tu progresses. Donc l'idée finalement c'est de toujours être au dessus de 50%. bien sur ce sont des valeurs arbitraires. 

Revenons-en à notre exemple. Pour progresser au tir à l'arc, je dois donc être au dessus de 50%. D'après le principe de Pareto, il me faut 20% d’énergie pour arriver à 80% d'amélioration. Nous pouvons alors chercher à quoi correspondent les 20%. Finalement c'est assez simple : en physique l'énergie est modélisée par : E = Puissance x temps. En Neuroegronomie on l'écrit ainsi : E = At x T  l'At est la puissance attentionnelle (1).

Les 20% correspondent à mon temps disponible. Sur 7 jours : 20% représentent 3 jours. Sur une journée de 10 heures d'activité 20% représentent 2 heures. Voilà donc un programme reconnu par le monde de l'archerie pour progresser rapidement (9). voici une façon de voir les choses afin de pouvoir m'organiser. Une manière d'utiliser ce principe est de le voir en fonction de la technique. Pour augmenter mes résultat, je vais travailler 20% de ma technique. Pour ceux qui s'y connaissent, je vais donc travailler soi : 

  • mon bras d'arc,

  • la libération, 

  • le placement de ma tête et de mon tronc,

  • l'alignement de mes épaules, 

  • le positionnement de ma main dans la poignet. 

    Je vais choisir en fonction de mes lacunes, l'une de ces 5 propositions. L'avantage est important car, je ne vais mettre qu'une petite partie de mon attention sur un point plutôt qu'essayer de tout contrôler et ce pour gagner, je vous le donne en mille, 80% de résultat. Bien sûr, tout cela ne sont que des approximations pour illustrer le concept.Il existe bien sur des biais dans ce raisonnement : 

  • si je passe mes 3 heures d'entrainement à contempler une mouche, je ne vais pas progresser

  • si je ne prends pas soin à minima du reste de ma technique, je n'aurai pas les résultats escomptés,

  • et bien sûr à un moment donné, je risque d'atteindre un plateau. Je ne pense pas devenir avec cette méthode champion olympique dans 40 ans.

    L'idée dominante reste qu'il faut se concentrer et donner son attention sur une petite partie pour voir les résultats globaux. Le second principe que nous avons à en tirer et la priorisation d'une action pour la rentabiliser au maximum. 


Alors comment l'utiliser ? 

Une façon simple de l'utiliser est de réfléchir à nos projets qui seraient susceptibles de nous épanouir, qu'importe leurs crédibilités. Vous en notes 10 sur un bout de papier. Ensuite, vous ne retenez que les deux plus importants. Avec la loi de Pareto, ces deux objectifs se révèlent avoir une plus grandes importantes que les 8 autres. L'étape d'après consiste à dégager les besoins et les ressources (temps, argents, réseau, compétence, etc). N'en retenez alors que dix, puis refaites le même exercice. Cela aura pour but de rentabiliser le temps, ne pas s'éparpiller, prioriser les démarches. Bien entendu, ne tombez pas dans l’écueil de ne sélection les taches que les plus plaisantes. 

    Vous pouvez réaliser le même exercice pour organiser votre journée. Notez le matin dix éléments que vous devez faire. Notez les de 1 à 10 en fonction de leurs importances : x. Notez encore ces mêmes éléments en fonction de facilité que cela demande de 1 à 5 : y. Cela vous donne alors score de priorité = x+y. De là, vous allez réaliser les taches en fonction de ce score de priorité (10).





Ce principe de Pareto peut être utilisé dans d'une autre manière, casser le perfectionnisme à tout prix dans tous les domaines.

Nous avons besoin d'un taux de reconnaissance journalier pour pouvoir survivre. Qu'il vienne de l'extérieur (regard des autres, compliments) ou qu'il soit personnel (autovalidation, autovalorisation), nous querissons tous un taux de reconnaissance de 100%. Pour cela, nous avons divers domaines d'accomplissement. Prenons par exemple : 

  • les enfants

  • le partenaire

  • le travail

  • le sport

  • et la contemplation (glander quoi). 

graphique :

Nous allons donc chercher à la fin de la journée avoir obtenu 100%. 100% dans tous les domaines ? Certainement pas. Vous courrez au Burn out. On commence tous notre journée avec 100% d'énergie à remplir dans les différents domaines. 

Donc, si je veux être équilibré (c'est toujours un cas théorique!!!), je vais mettre 20% dans tous mes domaines. Le principe de Pareto nous explique que nous allons atteindre 80% de résultat sur les différentes taches. Si j'ai un regard objectif sur moi, que je suis en voie d'amélioration permanente et d'apprentissage constante, je me dis : « ok, je suis plutôt fier de moi, dans tous mes domaines, j'ai fait le nécessaire. C'était une bonne journée. »

Imaginons alors le cas où j'ai un nouveau travail. Bien sur, je dois apprendre énormément de taches nouvelles. La découverte de mon nouvel environnement me demande une grande quantité d'énergie. Je vous rappellerez que pour apprendre, mon conscience dépendance énormément d'attention afin de coder les informations par la répétion pour les faire passer dans l'inconscient. Si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous renvoie à votre première leçon de conduite. De plus, je veux impressionner mon supérieur. Je vais donc vouloir être à 100% de mes capacités dans ma case travail. Si 20% des causes donne 80% de résultats, nous pouvons aisément penser que les 20% manquants viendront des 80% d'énergie qui restent. Je vais donc dépenser toute mon énergie, mon attention dans ce nouvel emploi. Je suis tellement focalisé dessus que mon esprit « mange travail », « discute travail » avec mon conjoint et mes enfants et même quand je cours je cours travail. Je n'ai donc plus l'énergie suffisante pour remplir mes 80% de rentabilité dans mes autres domaines. Bien sur nous avons tous des stocks ci et là pour faire face cependant ils ne sont pas inépuisables. Et puis un autre évènement arrive : mon ainée est en pleine dépression. Je fonctionne alors à 200% pour être à 100% dans le travail et 100% avec elle.

Alors je pompe toute mes réserves d'énergie et c'est là que le moteur explose. Je me retrouve dans ma voiture, paralysé, les larmes coulent, incapable même de réfléchir. 

Ceci est malheureusement un cas trop souvent rencontré dans mon cabinet. 

L'autre cas, sûrement le plus courant, est la personne qui pour se rassurer ou par ses croyances et son éducation se dit qu'elle doit être au maximum tout le temps, dans tous les domaines. Elle est autrement appelée la perfectionniste. 



Pour prolonger finalement ce paragraphe. Nous avons tous besoins de nos 100% de reconnaissance et pour autant, je rencontre trop de patient qui mettent leurs reconnaissance dans seulement deux domaines qu'ils équilibrent à 50% chacun. Dans le court normal des aléas de la vie, ils oscillent entre 35 et 65 dans les deux domaines. Et la patatra, une catastrophe arrive au boulot : un nouveau responsable de service horrible. La personne met alors une énergie folle au départ pour retrouver un équilibre. Ne suffisant pas pour autant, elle surinvestit la demande en reconnaissance avec ses enfants. Sans s'en apercevoir, elle augmente la pression qu'elle se met à la maison. Le travail ne lui rapportant plus que 10% d'estime d'elle même, elle recherche alors 90% dans son foyer. Et là aussi, elle court à l'épuisement en passant par des phases de colère et d'irritabilité. Il est a mon goût indispensable d'avoir un domaine, qui nous appartient et dont la reconnaissance, la satisfaction de la tache accomplie ne dépendent que de nous et pas du regard extérieur (loisir, sport, activité artistique, bricolage). Ce troisième versant de vie, sera comme un exutoire, un émonctoire, bref, une bassin de rétention. Je pourrai alors aisément ne pas surcharger ma reconnaissance famille en allant en chercher une partie dans ce troisième pilier. 



Un autre point sur lequel je vous inviterai à vous pencher dans cette loi de 20/80, est l'orientation de vos pensées. Si je focalise mes pensées sur 20% des éléments positifs de ma journée j'aurai globalement l'impression d'une journée agréable. Ce phénomène est valable dans le sens inverse. Si je focalise mes pensées sur 20% d'évènements négatifs dans ma journée, alors j'aurai globalement l'impression d'une journée pourrie. Factuellement parlant, de manière empirique, il n'y a que quelques journées dans l'année qui changent considérablement notre vie. Nous ne sommes même pas dans les proportions 20/80 mais plutôt 5/95. En effet, un erreur au travail, la prise de tête avec le conjoint va nous impacter sur quelques heures, nous aurons l'impression d'une mauvaise journée. Pour autant, elle n'a pas d'impact réel sur le déroulé de ma vie. En revanche, une promotion, un décès, le retour de l'être aimé, un déménagement, une naissance, ces évènements ne durent pas plus d'une journée et pour autant impactent considérablement nos vies. Je rejoins donc les propos du DrJoe Dispenza (11): « 95% de ma journée d'aujourd'hui, est identique à ma journée d'hier, seule la perception change ». Cette même idée est reprise par le conférencier Franck Lopvet pendant le confinement. « j'ai eu des journée où j'avais pleins d'allant, confiant tranquille. Puis j'ai vécu d'autres journées où j'avais pleins de questions de survie, de peurs qui remontaient qui me faisaient des journées complètement différentes. Ce qui était marrant avec le COVID, c'est qu'il n'y avait plus d'interface avec l'extérieur, j'avais pas d'interaction avec le monde. C'était marrant de voir que tu peux passer une bonne ou mauvaise journée simplement dans un cadre qui ne change jamais. Jusqu'à ce que je me rende compte que tout ceci était uniquement lié à comment je prenais Franck en début de journée. »(12)


Bien sûr tous ces pourcentages ne sont pas exactes. La méthodes contient des biais énormes et si vous vous amusez à voir votre vie en statistiques, elle perdra son essence même. Ceci étant dit, le principe de Pareto, par son mode de fonctionnement est une excellente illustration de nos pertes de temps et d'énergie, ou une méthode qui permet d'organiser notre vie et nos projets. 



nous allons alors conclure par une citation d'Albert : Si A est la réussite dans la vie, alors A = X + Y + Z. X représente le travail, Y représente le plaisir et Z est garder la bouche fermée”



  1. idriss Abrekane, conférence de 2017 https://www.youtube.com/watch?v=Uh6I4ygf9Yk&t=3930s

  2. https://www.economie.gouv.fr/facileco/vilfredo-pareto

  3.  Joseph Juran, « Managerial breakthrough : a new concept of the manager’s job and a systematic approach to improving management performance », 1964.

  4. Loic Leprat https://islean-consulting.fr/fr/liberation-et-transformation-culturelle/principe-pareto-grosse-arnaque/

  5. https://www.inegalites.fr/La-repartition-du-patrimoine-dans-le-monde?id_theme=26

  6.  Michael Hardy, « Pareto’s Law »The Mathematical Intelligencer,  32,  3,‎ ,  38–43 (ISSN 0343-6993 et 1866-7414DOI 10.1007/s00283-010-9159-2lire en ligne [archive], consulté le ).

  7. https://nospensees.fr/utilisez-principe-de-pareto-etre-plus-productif-ve/

  8. https://www.penser-et-agir.fr/loi-de-pareto/

  9. https://www.tacarc.org/archerie/entrainement.htm

  10. https://plein-potentiel.fr/la-loi-de-pareto/

  11. Joe Dispenza, rompre avec soi-même, 2015

  12. franck lopvet : https://www.youtube.com/watch?v=ZiAlxXYFMrs

dimanche 30 janvier 2022

légende urbaine #2 : non, on attrape pas froid !!!









https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/grippe/peut-on-vraiment-attraper-froid_1905189.html

Tyrrell, D A J (June 1992). "A view from the Common Cold Unit". Antiviral Res. 18 (2): 105–125. doi:10.1016/0166-3542(92)90032-Z. PMC 7133934. PMID 1329647.

https://www.youtube.com/watch?v=4bM4I1_B7E4

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/froid-pathologies-sante/reactions-organisme-personnes-risque

https://sante.lefigaro.fr/article/angine-rhume-gastro-pourquoi-sommes-nous-plus-souvent-malades-en-hiver/

https://www.google.com/search?client=safari&rls=en&q=Wim+Hof&ie=UTF-8&oe=UTF-8

mardi 18 janvier 2022

carte heuristique

  La carte mentale



Je vous présente un outil simple d'une efficacité remarquable : la carte mentale. Cette outil a été développé par Tony Buzan dans les années 1990 d'après ses observations sur le fonctionnement du cerveau. Les pensées arrivent de manière irradiante, on parle alors de pensées arborescentes. Un mot apporte plusieurs idées sur lesquelles vont se raccrocher d'autres concepts. 

La carte mentale est appelée dans la littérature de multiples façons :

  • mind map,

  • carte mentale 

  • carte heuristique

  • carte cognitive.

La carte mentale est une manière de représenter le fonctionnement mental. C'est donc une représentation de la création des pensées. Il s'agit au départ de présenter, visualiser le cheminement de la pensée. En pédagogie, elle est utilisée :

  • dans la recherche d'idées,

  • l’affinage de réflexion,

  • organiser de façon logique les informations (1)



Comment fonctionne une carte mentale ?

Une carte heuristique s'organise autour d'un nœud central. Il s'agit du point de départ de la réflexion. Dans notre cas, nous placerons dans ce nœud central notre problématique, le point de souffrance. Ensuite nous allons construire une arborescence autour de ce nœud. En quelque sorte, nous allons noter les sous problématiques. Elles seront alors appelées nœuds secondaires. Ils seront reliés par un trait au nœud principal. Depuis chaque sous nœud, partent de nouvelles branches qui à leurs tours apporteront de nouveaux mots, images, idées. 


La carte mentale dans les soins.

la carte cognitive par sa simplicité vous aidera à clarifier, décortiquer un événement douloureux, une situation trop complexe. Je rappelle que comme notre cerveau conscient est vite saturable, il fonctionne par généralisation et raccourcis, perdant ainsi la notion du détail. Or, pour appréhender une méta-émotion (l'émotion représentant l'iceberg), nous allons devoir fragmenter l’Iceberg. Le cas contraire, nous pourrions nous y heurter et nous noyer fasse à l'immensité de l'évènement créant ainsi des confusions. Lors d'un décès par exemple, nous pouvons vivre une forte colère, savons nous toujours à ce moment ce qui la procure ? Notre empan cérébral ne peut pas gérer un événement tel un deuil, un accident de la circulation en présence des enfants, une séparation familiale dans son ensemble. Il va être dépassé, saturé. Une sorte de pelote de fils va donc naitre d'un tel drame. Afin de pouvoir déterminer toutes les émotions, tous les conflits biologiques d'un un tel événement, le mind mapping va nous aider. Il va nous permettre depuis ce tas de fils, de les tirer un à un afin de définir : 

  • émotions,

  • échos dans la vie,

  • sentiments,

  • les rails de conflit.

  • etc.

Prenons l'exemple du deuil d'une personne proche. 



Nous placerons donc en nœud central : le mot « deuil ». Puis nous allons faire venir les premières idées.

Plusieurs éléments vont apparaître : 

  • la mort

  • la séparation

  • le rassemblement familial

  • l'héritage

  • la souffrance des membres de la famille

Nous nous arrêterons là pour l'exemple, qui est bien sûr non exhaustif. Ces 5 points sont les nœuds secondaires. De chaque nœud secondaire, nous allons faire venir d'autres ramifications. Prenons la mort par exemple. Nous allons chercher les croyances sur l'après vie. Y-a-t il eu d'autres décès avant (échos) ? Le sens de la vie. Comment le contact avec le corps sans vie à été perçu. Quel est mon rapport au froid ? Quelle est la cause du décès ? Ai je pu lui dire au revoir ? On va drainer les émotions liées à la mort, les comportements que nous avons eu ou non, les pensées liées à celle-ci.



Apparaissent alors les nœuds tertiaires. Notre perception de l'évènement s'affine. Nous classons les fils les uns à coté des autres. Parfois les nœuds se délient tout seul par le simple fait de les avoir identifiés. Si cela ne suffit pas, l'identification du nœud peut nous amener à plusieurs actions pour traiter les problèmes. Cela va du recadrage à l'acte symbolique en passant par la prise de conscience. 




Si par exemple, je n'ai aucune croyance de la vie après la vie, il sera important d'aller chercher ce que disent les différentes religions et spiritualités. Certains de mes patients font appellent à des médiums. Si je suis très ancré dans les études scientifiques, je me renseignerai surement plus sur les phénomènes de morts imminentes et ce que soupçonnent certains scientifiques de la vie après la mort (2-3). Une autre manière d'envisager la vie après la vie est de faire vivre la mémoire de nos défunts par nos actes, dans nos cœurs, et nos souvenirs. 

En ce qui concernent les autres décès, les échos vont être forts. Bien sur que la mort d'une personne âgée est probablement plus acceptable que celle d'un enfant. Si dans l'historie de la personne, il y a le vécu d'une mort dramatique, la charge émotionnelle va être d'autant plus forte. Nous appelons cela écho ou événement programmant. Le jour de l'annonce d'un autre décès, le cerveau va rechercher tout ce qu'il a déjà vécu dans le même domaine. Il sera donc important de traiter ces échos en psychothérapie, en microkiné, en EMDR et autres. 


Lors des obsèques d'une personne, nous avons pour coutume de retracer la vie du défunt. Il est tout à fait normal, que nous nous questionnons sur le sens de notre propre vie. Si alors, une sentiment de détresse apparaît, il nous sera primordial de questionner ce qui ne fait pas sens dans notre vie et de prendre des décisions. Je ne serai que vous inviter à mettre en place de nouveaux projets qui amènerons à votre réalisation. 

Ai je pu lui dire au revoir ? Cette question est récurrente. Suivant les conditions du décès (soudaineté, distance, COVID etc), se rendre au chevet du mourant peut être impossible. Il naitra alors une série de coulabilités que nous questionnerons. Quelles ont été mes dernières paroles ? Y-a-t il une culpabilité sur des actes que je regrette ? Que ne lui ai-je pas dit ? L'un des actes symboliques que je recommande est d’écrire une lettre au défunt pour exprimer tout ce qui n'a été dit. 


Pour résumer, lors d'un événement terrassant, l'objectif de créer une mind map est de dégager les traumatismes secondaires, les émotions associées et de trouver une action de réparation, de compréhension ou de recadrage. 

Une fois que nous avons déterminé l'ensemble des émotions et des idées principales, la situation nous paraît plus claire, explicite. En soi, la vision plus harmoniser d'un événement est déjà un soin. 



La carte cognitive peut être utilisée dans bien d'autres cas. Si par exemple, vous avez le projet de monter une entreprise de macarons salés, la carte heuristique vous permettra de coucher toutes les idées, et tous les éléments nécessaires à la création de votre macaronnerie. Ensuite, il vous suffira de les classer de manière chronologique pour vous guider dans la marche à suivre du développement de votre nouvelle activité. 


La carte heuristique au-delà de l'outil pédagogique puis diagnostique, est un outil de soin. Le Dr Huba, psychologue et chercheur, a développé l’utilisation du mind mapping dans la gestion des pathologies touchant la mémoire afin de maintenir une activité cognitive stimulante (4).

Il recense les effets suivants : 

  • amélioration de la mémoire

  • aide à la planification

  • clarification de la pensée

  • aide à la décision

  • diminution de l'anxiété


La carte heuristique est donc un outil formidable par sa simplicité qui permet de clarifier les pensées de les organiser afin de mieux se comprendre et se faire comprendre. 


  1. apports pédagogiques de l'utilisation de la carte heuristique en classe, Delphine Régnard, Ela. Etudes linguistique appliquée 2010/2 (n)158) pages 215 à 222

  1. La Preuve du Paradis par le Dr. Eben Alexander

  2. Coma dépassé, Jean Jacques Charbonnier, CLC Plein Soleil, La Motte d'Aigues, 2001

  3. https://www.heuristiquement.com/2019/10/le-mind-mapping-pour-ameliorer-la-sante.html


dimanche 2 janvier 2022

le bonheur

 Le Bonheur 


Un jour, mon grand-père m'emmena en randonnée dans les montagnes des Pyrénées. Nous avions quelques kilomètres à parcourir pour arriver à la cime du mont visé. Il faisait très chaud par cette journée d'été. Alors que nous crapahutions dans les sentiers, je n'avais de cesse de répéter : « je serai vraiment heureux lorsque nous serons au sommet de cette montagne. ». Alors je râlais, que le chemin était dur, qu'il faisait chaud et que j'étais tellement pressé d'arriver au panorama final. Mon grand-père, lui ne disait rien, il était comme absorbé par je ne sais quoi. Une fois arrivés en haut, j’étais épuisé, assoiffé et affamé. Je regardai à peine le spectacle de la nature et me rua sur mes besoins primaires. Mon grand-père resta impassible. Au bout de cinq minutes, je lui demandai de repartir car des sommets de montagne... ce n'était pas le premier, j'en avais vu d'autres et finalement ils se ressemblent tous. On voit toujours la vallée en bas et d'autres cimes en face, des arbres un peu partout et une rivière en contre bas. « Allez papy, il faut redescendre, j'aimerai pouvoir voir les copains en rentrant. En plus de cela, tu n'es même pas présent papy !!! . Il me sourit et me dit : « ainsi tu n'as rien vu du beau, du bon, du bien pendant toutes ces heures...Tu as passé ton temps à te plaindre et à imaginer qu'une fois en haut tu serais heureux. Et même au sommet, tu es déjà en train de projeter une activité future hypothétique qui te rendra heureux... En réalité c'est toi qui n'étais pas présent mon petit. Moi j'étais présent dans la moindre pierre, la moindre fleur, la plus minuscule variation de lumière. J'étais présent avec toutes les personnes que nous avons croisées, j'ai vu toutes les plus petites marmottes dissimulées, les lézards qui se déplaçaient et les serpents qui rampaient. J'étais présent dans toutes mes foulées qui m'ont amené au sommet. Alors au sommet, je peux savourer pleinement une vue que je connais car tu as raison, toutes les vues se ressemblent, mais chaque ascension est différente. Pour cela il faut être présent sur le trajet pas uniquement attendre que le bonheur arrivera plus tard... » Sur le coup j'avoue,  je n'ai pas compris. Il m'a fallu attendre une vingtaine d'années pour commencer à comprendre l'essence de ce qu'il m'avait dit. Voici comment l'initiation au Bonheur a commencé pour moi. 



J'aimerai qu'on se pose un peu la question du Bonheur... C'est vrai quoi, ça à l'air d'être le but ultime de notre vie. Tout le monde le cherche et peu ont l'air de le trouver. Sa poursuite ressemble à la quête du Graal, à la traque d'une chimère perdue... 

En réalité, beaucoup de personnes s'expriment ainsi : «  je serai réellement heureux quand j'aurai eu ma promotion », « j'ai hâte d'avoir ma nouvelle voiture » et « je serai vraiment libre quand j'aurai remboursé ma maison ». Si nous nous analysons un peu, nous pensons toujours qu'il viendra plus tard. Plus que cela, sachons nous vraiment qu'est ce que nous attendons réellement ? Comment définissez-vous votre bonheur ? Quelle image vient à vous à l’énoncé de ce mot ? 



Je m'amuse toujours de me dire que l'on cherche un truc mais, en réalité, on ne sait même pas quoi... 


Bon reprenons, Harari s’émerveille dans son ouvrage sur le fait qu'en réalité bien que nous avons gagné en confort matériel, un banquier de classe moyenne n'est finalement pas plus heureux qu'un paysan moyen du Moyen-Age. En effet, le paysan du Moyen-Age ne peut imaginer le confort de l'homme moderne. En revanche, si nous commençons à nous représenter avec un seul vêtement, pas de douche tous les jours, cela nous ferait assurément bader... Lui, en revanche, ne peut se faire une image mentale d'un I-phone, d'une tablette et autre. 

D'ailleurs, avez vous remarqué que l'attente ou l'absence de l'objet sur quoi nous portons notre bonheur nous rend au contraire malheureux. 


Le Bonheur alors c'est quoi ? 

Étymologiquement, le mot bonheur vient de deux mots « bonum », signifiant bon, positif et « augurum » désignant le fait du hasard, de la chance. Pour beaucoup, le bonheur est fortuit, venant  de l'extérieur et ne pouvant être contrôler. 

Le Bonheur dans les définitions classiques est un « état de profonde satisfaction durable dans le temps ». Il ne s'agit pas d'une brève sensation de joie. Une joie intense, ce n'est pas le bonheur. D'ailleurs, nous pouvons être heureux sans euphorie. Le bonheur n'est pas une émotion, c'est un état global. Opium du sapiens, il est souvent considéré comme la valeur ultime recherchée par l'humain. La représentation du bonheur semble entretenir un lien étroit dans notre société moderne avec le fait de satisfaire tous nos désirs. Pour ma part, j'y mettrai un bémol. En effet, que ce soit lors d'un moment fortuit en pleine nature, où l'on s'abandonne à la contemplation, et l'on ressent un bonheur intense, ou bien les bouddhistes qui accèdent au bonheur par le renoncement, nous percevons ici qu'il ne semble pas y avoir un satisfaction d'un désir. De plus, le désir, assouvi ou non, entraîne plusieurs conséquences : insatisfaction sans fin, frustration, etc. Cela ne semble pas gage du bonheur.  

Si le bonheur est un état d'accomplissement durable, nous pouvons nous demander alors qu'est-ce qui nous amène à cet état. Alors l'un me dira : « un jour j'ai été heureux car j'ai fait cela ». Et il a recommencé mais il ne s'est pas senti heureux la seconde fois. Beaucoup de personnes perpétuent les même activités car dans le passé cela les avaient rendu heureux. Cependant, ils n'arrivent jamais à retrouver cet état. Cela crée frustration et colère. Définir ce qui nous rend heureux reviendrait à vouloir compter une par une les étoiles de la Voie Lactée. La quête semble impossible si nous voulons chercher une cause par l'extérieur. En revanche, on s'aperçoit qu'il arrive parfois sans effort, mais peut-être pas de manière fortuite. Il semble qu'il y a corrélation entre influence extérieure c'est à dire l'environnement et état interne. Nous avons sûrement des prédispositions intra-personnelles à rentrer en état de bonheur. Et cette idée me rend joyeux. Car en effet, les définitions classiques laissent penser que le bonheur est une quête hasardeuse parfois utopique, et surtout aléatoire dont l'individu n'a pas le contrôle, car il s'agirait d'un truc magique qui vous tombe dessus. En réalité, la Vérité est probablement différente, notre libre arbitre et l’entraînement permettent sûrement d'améliorer notre sensibilité au Bonheur. N'avez-vous jamais eu ces moments de félicité où dehors une apparence de chaos règne, mais vous éprouvez une joie intense ? Tout le monde s'engueule mais vous avez un sourire rempli d'amour ?  

Ainsi, pour finir ce pas-sage, je m’arrêterai sur la vision d'Aristote pour qui toute action et tout choix concourent vers le bien. Le bien n'est pas quelque chose que nous trouvons à l’extérieur mais bien en soi-même, dans sa propre activité. Atteindre ce bien nécessite un effort, une action et surtout un travail sur soi, mais aussi de la contemplation. Il nous rappelle que la voie du bonheur est un effort, une action mais aussi un temps de pause de satisfaction. Ce n'est ni une attente prolongée, ni une course effrénée. Il semblerait plus que le bonheur soit un savant mélange, un équilibre fragile ou plusieurs facteurs sont alignés.  






D'un point de vue social, 


Au fur et à mesure des décennies, s'est vu ce dessiner un archétype d'un bonheur près à être consommé. Dans cette société normalisée on nous présente une vision du Bonheur sous standard, uniforme pour tous et conditionné par une norme. Ainsi, si vous allumez votre télévision, vous associez la vision de cette jolie voiture bleue à une famille heureuse. Votre cerveau est assuré que s'il possède ce véhicule, il sera forcément heureux. Depuis plus d'un siècle, on nous vend l'illusion du bonheur en barre. En réalité, ils nous vendent un sentiment misérable du manque de la possessions d'objet. Alors, on imagine que l'acquisition des biens nous rendra heureux. Mais en réalité, combien de temps cela dure ? Les publicitaires se sont rendus responsables de notre Bonheur. Une pensée uniformisée, conditionnée a fini par fixer les règles sociétales du bonheur. Pour être heureux, il faut qu'à : 

  • 25 ans, tu sois diplômé avec un CDI
  • 26 ans, tu sois certain d'avoir rencontré la femme de ta vie
  • 27 ans, tu ais acheté un bien immobilier
  • 28 ans le break, 29 le labrador et 30 ans le premier bébé. 

Et entre temps, je ne parle pas de l'achat du smartphone de l'aspirateur I-tech, de la paire de running à la mode, partir en vacances à l'autre bout du monde. Mais finalement, sommes-nous alors plus heureux que nos aïeux qui travaillaient 65 heures par semaine et qui ne voyageaient pas à plus 30km de chez eux ? Personnellement, je n'en suis pas si certain. A force de courir après toujours plus, ne nous sommes nous pas déconnectés de l'essentiel ? Dans un monde toujours plus numérisé, ne finissons nous pas par être déconnectés de nos sens ? Nos ancêtres hommes des cavernes, vivaient grâce à la perception de leurs cinq sens, dans l'instant présent. Notre perception du monde réel s'est cruellement appauvrit, et notre bonheur est devenu très éloigné de nos besoins existentiels.  Cela crée des crises de conscience. Si des mouvements simples comme la pleine conscience se développent de plus en plus, c'est uniquement pour nous remettre dans le réel. En effet, les grosses industries nous coupent de ce réel, nous coupent de nos sens. Nous n'avons plus besoin de traquer, ou d'élever l'animal que nous voulons manger pendant des heures. Non, nous allons directement au supermarché acheter un truc qui ressemble à du jambon parmi de millier d'autres trucs qui ressemblent à du jambon. Et quoi que nous choisissions, il est fort probable que le truc qui n'est pas du jambon soit englouti devant une série Netflix qui n'a pas plus de goût, ni de saveur que notre fade assiette. Nous en finissons par donner le salut de notre bonheur à la masse des publicitaires et des plates-formes de streaming qui nous fournissent des émotions par procuration toutes prémâchées. Mieux encore, est la firme Apple qui nous crée des besoins. Si un besoin n'est pas accompli, alors nous sommes dans le manque, l’insécurité et la peur. Apple réussi l'exploit de renverser la stratégie de l'offre et de la demande. Une entreprise, normalement, répond à une demande des clients. Les clients veulent un produit alors l'entreprise le fabrique. Apple a su faire l'inverse ; c'est l'entreprise qui crée un produit chez les individus qui n'en avaient pas besoin et a su l'imposer dans le mode de vie des populations rendant cet objet indispensable. Cela a été le cas avec l'arrivée en 2007 de l'Iphone. Aujourd'hui nous pouvons nous interroger sur nos existences sans smartphone ?





 Ce principe appelé filière inversée, de Galbraith nous coupe progressivement de ce qui pourrait nous rendre heureux pour rentrer dans une norme standardisée par la loi du marché. Ainsi le Bonheur est devenu affaire de fric et de consommation.  Nous le voyons bien avec les campagnes de marketing. Si l'achat du nouveau smartphone nous remplirait de bonheur, nous ne voudrions pas en racheter un, quelques temps plus tard. Les lobbyings de la publicité nous ont vendu du rêve, nous influençant à penser que le bonheur est la recherche de la satisfaction nos désirs. Ainsi, depuis des années on nous vend le bonheur dans l'illusion que la nouvelle voiture de telle marque ou l'achat de tel truc nous rendra heureux.... On finit par déterminer officiellement l'état de bonheur d'un pays par son le PIB (produit intérieur brut) et non par son BNB (Bonheur national brut). La France passe de la 10 ème place au PIB à la 24 ème place pour le BNB. Car une foi un désir assouvi, il nous reste que la désolation, nous poussant encore plus à vouloir ce que l'on n'a pas. Nous courrons alors tel un rat dans sa roue pour obtenir toujours plus de dopamine. Cependant la dopamine rend heureux à entendre sur la notion de plaisir. Le plaisir est une sensation LIMITEE et PONCTUELLE. Ainsi, que nous gagnions 12000 euros par an ou 50 000 euros, cela ne semble pas un gage de bonheur. 

Je ne parlerai même pas de toutes ses écoles et formations de développement personnel et vendeur de bien être à la mode en ce moment. Il est ainsi dire impossible d'avoir une recette magique du bonheur qui arriverait en plus par l’extérieur. Le bonheur n'est pas stéréotypé !!! 



D'un point de vue biochimique :


Pour les biologistes, les mécanismes émotionnels sont régis par l'influence de neurohormones et de neurorécepteurs façonnés au cours de l'évolution. Comme pour tout état émotionnel, le bonheur n'échappe pas à la règle. Pour eux, il est l'équilibrage de quantité de ces petites molécules à l'intérieur de l’organisme. Le bonheur n'est alors pas la conséquence d'un gros salaire, d'une belle maison ou d'un mariage parfait, mais la résultante d'interactions complexes de synapses, neuropeptides et diverses autres molécules. Gagner au loto, trouver l'amour ne déclenchera au mieux qu'une réponse sur la voie dopaminergique et vous donnera la notion d'un bonheur éphémère. Mais très vite, les nouvelles habitudes reprennent le dessus et ainsi l'équilibre biochimique revient à l'état d'avant, même avec un beau Yacht, une Ferrari et un château.

Ici encore, il faudra distinguer les mécanismes biochimiques cérébraux du bonheur et du plaisir. Comme nous l'avons déjà aborder le bonheur et le plaisir sont deux éléments distincts et de facto, ils possèdent deux physiologies différentes. Le plaisir utilise la voie de la récompense. Il procure un état de satisfaction peu durable. La voie de la récompense passe par le système dopaminergique dont l'acteur principal est une petite région du cerveau appelée aire ventro-tégumentaire (AVT). Une fois stimulée, l'AVT libère quantité de dopamine dans le corps nous amenant une sensation d'apaisement.

Le bonheur lui est régi par la sérotonine et l'ocytocine. La sérotonine représente 1% de l'ensemble des neurotransmetteurs et pourtant joue un rôle primordial dans la survie de l'individu. En effet, ce neurotransmetteur favorise le bonheur. Elle est associée à la gestion des humeurs. La sérotonine est un antagoniste à la dopamine - la dopamine qui est le neurotransmetteur du circuit de la récompense et de la prise de risque. C'est d'ailleurs amusant de nous dire que d'un point de vue neurologique, il faut inhiber le système de récompense pour être heureux. Alors de fait, plus nous stimulons le système de récompense plus nous nous risquons à la frustration, et au malheur. La diminution du taux de sérotonine semble augmenter l'agressivité... ou bien c'est l'inverse, on ne sait toujours pas qui de la poule ou de l’œuf était là en premier. Si le stress diminue la sécrétion de sérotonine, il semble que l'environnement peut l'influencer autant, comme par exemple l'exposition prolongée à des pesticides, le manque de lumière.

L’ocytocine est souvent appelée hormone du bonheur ou de l'attachement. Elle est sécrétée par l'hypothalamus et la neurohypophyse. Cette hormone participe grandement à l'accouchement, la délivrance du placenta ainsi qu'à la lactation. De récentes hypothèses tendent à laisser penser que cette hormone participe à l'état de bonheur. Elle est aussi stimulée lors des contact rapprochés, de liens sociaux durables et de l'orgasme. 


D'un point de vue biochimie, le Bonheur est déterminé par le taux des neurotransmetteurs comme l'ocytocine et la sérotonine dans notre organisme. Comme toutes protéines, elles sont issues de notre information génétique contenu dans l'ADN. Ainsi certains pensent que notre bonheur est génétiquement pré-programmé par nos gènes à un certain niveau. Il paraît tout à fait logique que les neurohormones, comme toutes les hormones soient régies par la loi d'homéostasie. L'homéostasie est le maintien de l'équilibre des fonctions biologiques. Il paraît logique donc d'avoir un niveau d'émotion relativement constant. 

Cependant, l'idée d'une programmation génétique propre au vivant d'un bonheur est d'un niveau relativement constant et homogène semble intéressant dans une logique de survie de l'individu ou de l'espèce. En effet, imaginez une gazelle dans un état de béatitude et de contemplation constante. Elle ne serait alors pas alerte vis à vis des dangers environnants ou sur la nécessité de se nourrir ou de se reproduire. Elle se mettrait tôt ou tard en danger. Imaginez maintenant un panda dépressif au bord du suicide, quelle envie aura-t-il de se reproduire. C'est d'ailleurs amusant d'apprendre que pendant le confinement des pandas au Japon se sont accouplés de manière naturelle dans un zoo vide. Loin de moi l'idée de penser que les ursidés soient pudiques, mais sûrement que la présence et le va et vient de nombreux touristes les stressent. Il semble donc dans une logique bio-logique, que s'accompagnent à la fois de récompense et de sensation de plaisir afin que les adultes se reproduisent mais que cela ne durent pas trop longtemps pour lui donner l'envie de recommencer. Si l'homme pouvait être en état d'orgasme permanent il n'aurait sûrement pas l'envie de retourner vers sa femme. Ainsi certains chercheurs comparent notre système biologique à un système d'air conditionné avec un thermostat toujours à peu près stable. Il y a une variation entre individus avec un écart type de déclenchement variant par exemple de plus ou moins 5 degrés à +/- 0,5 et une température moyenne différente, pour certains à 15, d'autre à 25°C. Un fort événement de vie va donc faire varier la température dans un premier temps. Et en fonction de notre système d'air conditionné on reviendra tôt ou tard à notre température de base. C'est ainsi que certains sont naturellement plus joyeux avec un thermostat haut, d'autre moins expressif avec un retour rapide à la température moyenne, etc. 



L'idée de la détermination génétique de notre bonheur paraît fataliste. Dieu merci, cette idéologie ne prend pas en compte l’épigénétique car sinon nous serions dès la naissance prédisposés à être soit heureux, soit malheureux sans changement possible. Il n'en reste pas moins que l'exposition au stress d'un fœtus va pré-programmer le futur enfant à cette sensibilité là. Nous avons déjà observé que les croyances et la perception de notre environnement favorisent ou inhibent l'expression de nos gènes. Ne soyons donc pas pessimiste. 


D'une point de vie psychologique : 


Comme nous l'avons déjà vu, il ne semble pas que l'argent, la belle maison ou une jolie femme fassent le Bonheur de l'Homme. Les psychologues, après s'être interrogés sur les causes du malheur ont fini par se demander les raisons du Bonheur. Ainsi, certains ont voulu faire des matérialisations du Bonheur. Pour Abraham Maslow, il tient dans une pyramide (1940). Pour être accompli, c'est à dire pleinement heureux, il faut que les besoins « inférieurs » soient satisfaits. Le Bonheur passe par plusieurs niveaux comme :

  • avoir assouvi les besoins physiologiques (respiration, alimentation, sexualité etc.)
  • les besoins de sécurité (environnement stable, sans crise), 
  • les besoins d'appartenance (être entouré par les gens que l'on aime), 
  • les besoins d'estime de soi (et que ce soit perçu comme réciproque).
  • Et enfin le besoin de réalisation (que cela fasse sens). 


De même que la théorisation du bonheur par Carl Roger, la pyramide de Maslow s'inscrit dans une approche eudémonique.- la recherche du bonheur est considérée comme objectif suprême de Vie. L'approche eudémonique est basée sur le postulat que l'individu se sent heureux s'il connaît une croissance personnelle et qu'il a le sentiment d'avoir des buts dans son existence. En réalité, cela ne semble pas aussi simple. N'avez vous pas réalisé la même activité deux jours de suite avec le même entourage et que finalement la perception de votre bonheur fut diamétralement opposé ? La notion de bonheur n'est donc pas si simple à définir et à comprendre que cela. Il faut aussi prendre en compte l'état interne de la personne, l'état physique et émotionnel. 

La vision la plus globale que j'eusse pu trouver est sûrement celle de Martin Seligman, psychologue, qui défini l'accès au bonheur par trois conditions sine qua non : 

  • une vie plaisante, à l'écoute de ses besoins physiologiques en diminuant les expériences douloureuses et en maximisant les facteurs positifs, pour chercher la satisfaction des plaisirs. Il s'agit ici de la vision hédonique.
  • Une vie significative en participant à des activités qui dépasse la personne et le bien commun : famille, quartier, etc.
  • une vie engagée dans une cause transcendantale, quelque chose qui nous anime dans tout notre être. 


De plus une récente étude à montrée que les gens les plus heureux sont ceux qui tissent de meilleurs liens sociaux, loin devant un compte en banque bien rempli. Quand nous parlons de contact sociaux, je veux dire de vrai contact, où nous pouvons nous toucher, nous embrasser, nous prendre dans les bras. Je ne parle pas ici de nombre de followers ou d'amis virtuels qui eux stimulent le système dopaminergique. Cette étude fut réalisée par le Harvard medical school, l'étude la plus longue jamais menée. En effet, elle prend en compte un panel de 724 individu sur 75 ans. Les conclusions montrent que ce qui prime dans le bonheur est la relation sociale, loin devant le confort matériel. Cependant, il faudrait probablement étudier la qualité du lien. Le lien n'est pas le même entre deux collègues de travail qui convoitent le même poste, que deux amis de bistrot, qu'encore deux compagnons de cordée dont la vie de l'un dépend de celle de l'autre. Plus la relation est intriquée, plus les individus ont un but commun, une interdépendance quasi vitale, plus le rapport de confiance sera fort. Il semblerait alors nécessaire d'étudier dans la relation ce qui est garant du bonheur. La qualité de la relation est prépondérante à la quantité, ce qui signifie aussi avoir quelqu'un sur qui l'on peut compter. (et non compter les nombres de personne qu'on peut avoir).


Enfin, le prix Nobel d'économie Kahneman, en menant des enquêtes, tire la conclusion que ce n'est pas toujours l'activité que nous réalisons qui nous rend heureux mais le sens que nous y mettons et le plaisir que nous en tirons. Il prend l'exemple des parents. Les parents peuvent vivre à merveille leurs rôles ou bien le subir. Ainsi nous avons des parents qui perçoivent leurs parentalités comme les super-héros mus d'une mission de faire évoluer l'espèce humaine ou alors les esclaves de leurs progénitures ingrates. En réalité, tous vont exécuter les mêmes tâches (biberons couches ...), vivre dans un même milieu (en couple), ce n'est que le sens qu'ils y mettent qui change le ressenti. Le bonheur semble alors venir du fait que nous ayons des liens sociaux solides, et que nous œuvrons pour une cause, un sens plus grand que soi. La perception et la motivation qui animent semblent être l'un des facteurs récurrents. Je ne saurai vous renvoyer sur les échelles de bulshit jobs, qui nous montrent bien que pour avoir un travail satisfaisant, le sens que l'on y met, est prépondérant, au delà de la fiche de paie.  




Alors ,on rigole en fait quand on s’aperçoit que notre société tourne de plus en plus en plus vers l'égocentrisme, l'individualiste, coupée de sa nature et de lien social. La quête de sens et de lien deviennent de plus en plus déraisonnés par ces prêt-à-penser créés et entretenus par le songe onirique gafamien.  Les GAFAM sont devenus notre libre abrite et la prison dans lesquels nous cherchons un bonheur fictif numérique. Ainsi nous n'avons pas évolués tant que ça dans nos croyances. Les GAFAM nous annoncent un paradis numérique quand le curé annonce un paradis divin, si nous suivons leurs bonnes conduites. Nous sommes tenus par l'idéalisation, les canons de vie pré-conditionnées. Par les algorithmes, ils entretiennent nos croyances, nos rêves et nos pensées. Telle la cavernes de Platon, il nous agitent leurs marionnettes tantôt pour nous faire peur ou tantôt pour nous faire consommer. Le prêt à consommer proposé nous entretient dans une illusion du bonheur, chimère eudonienne, de satisfaction sur satisfaction épuisantes. L'idée va plus loin pour stimuler encore notre système dopaminergique, nous sommes  harcelés par les notifications. Avec les bracelets électroniques, notre temps de présence est sous liberté conditionnelle de nos montres vibrantes. La norme est standardisée, le rêve est mondialisé Pour reprendre l'exemple d'Harari, un jeune homme dans un village de 50 hommes devait se trouver canons en comparaison aux autre plus vieillissant que lui. De nos jours ce jeune homme aura accès à près de 3 milliards d'autres congénères pour se comparer, dont des sportifs de hauts niveaux, des stars de cinéma. Bien sûr qu'il trouvera mieux que lui dans certains domaines, toujours ! Et on s'étonne que nos jeunes partent dans des réalités imaginaires où ils sont les rois du monde...  Il est dans le sens que nous mettons aux choses à la forces des liens.


D'un point de vue spirituel : 


En réalité pour Satchidananda, le Bonheur est la paix. Vous ne pouvez pas être heureux si vous n'avez pas la Paix. Si vous n'avez pas la Paix vous n'avez rien. Alors, la Paix n'est pas une notion géopolitique. La Paix est l'instant où nous sommes alignés avec nous même. Présent et en osmose avec nous même. La Paix est le moment où nous sommes un avec nous et notre environnement. La paix n'est pas l'illusion d'une joie une fois rassasiée par l'achat compulsif d'un bien consumériste. Il nous recommande ainsi de nous retourner, de nous tourner vers la source du bonheur, à l'intérieur. Lorsque nous l'avons trouvé pourquoi courrions nous encore vers l'extérieur ? Courir après les choses nous apporte de la souffrance, ce n'est pas le bonheur. Alors que faire ? Faire demi-tour, et commencer un long chemin vers la Source, vers soi-même et vers la Vie. Très souvent nous conditionnons notre bonheur, nous sommes heureux à condition de... Depuis enfant on nous a conditionné à ce que notre Bonheur vient de l’extérieur. Ainsi nous sommes heureux si nos possédons, nous réussissons, nous atteignons un objectif, d’être respecté, convoité. Tout notre esprit depuis notre enfance conditionne les facteurs du bonheur par une quête extérieure. Nous mettons notre joie sous cloche. Alors que notre bonheur est déjà là, dissimulé par les voiles des conditionnements. Nous avons alors « juste » à les lever, à s’entraîner pour sentir cette joie inconditionnelle. Nous pouvons tourner notre esprit afin de faire tomber les conditions. 


Pour la culture bouddhiste, le bonheur passe par le renoncement à la possession tant matérielle que de relation. Il passe par l'impermanence, rien n'est fixe, tout évolue. Si je m'attache à une vision de moi, ou à des événements du passé alors je risque d'être extrêmement malheureux. Matthieu Ricard nous rappelle que si le bonheur authentique était une succession interminable de sensations plaisantes, pour lui cela nous amènerait à l'épuisement. Il s'agit pour lui aussi d'une direction dans l'existence et en vue d'un sentiment de plénitude. Le bonheur ne peut être égoïste. L’égoïsme nous rend misérable et autodétruira notre bonheur car nous ne sommes pas des entités indépendantes. Notre bonheur ou notre souffrance sont en interdépendance avec celui des autres. Un bonheur authentique recouvre un ensemble de qualités qui recoupent une manière d'être. Cette manière d'être se caractérise par une juste vision de la réalité, la compassion et l'amour altruiste. Une manière d'être s'apprend et se construit. Le Bonheur vient d'un entraînement, qui se construit par un ensemble d’exercices que l'on répète, c'est un chemin de transformation. L'amour altruiste est la plus positive des émotions et la plus belle des motivations. Il nous ouvre les perceptives de solutionner nos souffrances et nous apportent les liens sociaux. 


L'alchimie nous invite à cette quête du bonheur, la pierre philosophale, avec un œil légèrement différemment. Comme la tradition Toltèque ou amérindienne, voire celle du bouddhisme et des enseignements de Lao Tseu, la recherche du bonheur est un chemin de transformation, de transmutation. La transmutation est un changement de nature, une transformation totale. Autrement dit dans ton initiation, sois prêt à lâcher tout ce que tu pense savoir, avoir et être. L'alchimiste nous propose de transmuter notre plomb en or. En hors de quoi ? C'est toute la question. Pour cela, l'alchimiste réalise une série d'expériences qui permet de faire effondrer les voiles. En passant par sept états différents, nous atteindrons un voile de pureté, la lumière. Emaho parle d'être transparent à la vie, quand les bouddhiste disent d'atteindre l'état d'éveil. Eckhart Tolle parle de dissolution de l'Ego (ca sent le prochain article). Toutes ces cultures nous invitent à nous décentrer de notre mental qui est chronologique, c'est à dire qu'il répond à la logique du temps pour rentrer dans le cœur, qui est intemporel. En un mot tout est dit. Le bonheur, être à la bonne heure, au bon moment, là,présent. Le bonheur est le moment présent. On peut d'ailleurs facilement savoir si on est en tête ou en cœur. En tête dans le mental, nous sommes dans le temps qui s'écoule, « que vais je faire dans deux heures, » « c'est long de lire cet article ». Dans le cœur, vous êtes dans l'instantané. D'ailleurs, quand vous sentez le bonheur arriver en vous et vous vous demandez comment vous avez fait, c'est trop tard, le bonheur est parti, vous êtes revenu dans la tête. Buresnteinas nous décrit le Bonheur comme répondant à trois conditions : immobile, silencieux et aligné.  Le pas-sage est entre l'écoulement du temps et l'éternité. Ce passage se fait sous ces trois conditions : immobile, silencieux et aligné. C'est pas long l'éternité. L'éternité c'est le temps qui ne s'écoule plus. L'éternité du moment présent, c'est cela le bonheur. Tout est immobile, silencieux et aligné. Tout est à sa place et vous aussi. A la seconde où vous vous demandez pourquoi, le temps redémarre et le mental revient. Le bonheur pour Burensteinas est un effet sans cause. Dans notre monde de cause à effet, cela peut sembler surprenant. Pourtant, très souvent nous ne savons pas pourquoi, ni comment ni la cause même de notre Bonheur. Il arrive ainsi et d'ailleurs, si on en cherche une cause, il disparaît. Il s'agit de contempler, ouvrir le temple. Je me pose à un endroit, je ne fait rien et je ne m'ennuie pas. Celui qui s'ennuie est en lui. Là, on est entre les deux ni en moi ni dehors. Je suis aligné, silencieux et immobile. 




Pour ma part, si je dois définir le Bonheur, je le caractériserai comme un état de présence intense à l'instant présent alors que je suis aligné avec un grand Tout œuvrant pour un Art plus grand que moi.  Il n'y a pas de recette magique, seulement quelques indicateurs pour savoir si je suis dans le bon cheminement. 

Comme référentiel nous citerons :

  • la Gratitude et la Reconnaissance de ce que nous vivons.
  • La Joie, prendre le temps de remercier la Vie, prendre conscience de la richesse de la Nature.
  • l'Amour : La voie se caractérise par l'action du Cœur. Il s'agit d'une boussole. Je sais que je tends vers le bonheur quand mes pas sont guidés par mon cœur, l'amour altruiste et la compassion. Mes actions trouverons un Sens. 
  • La pleine conscience : nous resterons dans l'instant présent et nous célébrerons nos petites victoires, nos joies quotidiennes. Nous apprécions les petit plaisirs éphémères.
  • Positivisme. Nous cultivons la perceptions optimistes de chaque tableau de notre vie. 


Pour conclure, le bonheur est un état personnel, qui ne dépend que de soi. Il est durable si il est réactualisé. J'en veux pour exemple les enfants, qui nagent dans le bonheur, il jouent ils crient, ils rigolent tout le temps. Surtout, ils s'émerveillent à chaque instant d'une curiosité insatiable sans jugement de leurs environnements. Il semble ainsi que nous puissions définir le bonheur comme la curiosité de se vivre à l'instant présent, à la bonne heure, à aiguiser nos yeux de voir la bonne heure, bonne chance que nous offre nos vies à chaque instant. Le bonheur pour m'a part s’apparente, à la réalisation de projet, d'objectif personnel, où l'activité qui m'y amène me procure du plaisir et me fait vivre dans l'instant présent en l'absence de jugement. Le bonheur ne passe sûrement pas par l’assouvissement d'un plaisir immédiat qui créera du manque instantanément ensuite. La voie du Bonheur est sûrement plus difficile que cela. Elle passe par des moments d'errance, de doutes, de chagrins, de deuils. La voie du bonheur est en quelque sorte une purification de nos voiles, une destruction de l'Ego. Comme en alchimie, il faudra enlever les 7 voiles pour être lumière. Lumière, Amour et Bonheur ne sont finalement qu'un. Il n'y a donc pas de recette mais uniquement des points de départ initiatiques où chacun devra trouver la voie. 

 


Le prochaine article sera sur l'amour Altruiste ou sur l'égo. `